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En cour intermédiaire : travaux communautaires pour avoir vendu son bébé

Fawza Legentil a écopé de 300 heures de travaux communautaires devant la cour intermédiaire. L’habitante de Plaine-Verte a été jugée coupable d’avoir vendu sa fille à un couple d’étrangers en 2010.

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Fawza Legentil n’aura pas à faire de la prison pour avoir vendu son bébé. La cour intermédiaire a commué, le mardi 2 mai, toutes les peines de prison qui avaient été infligées à la jeune femme en 300 heures de travaux communautaires. Elle devra les effectuer dans une église de la capitale. L’habitante de Plaine-Verte devra aussi suivre une thérapie avec un contrôleur judiciaire.

Le verdict a été prononcé par la magistrate Darshana Gayan. Fawza Legentil, qui travaille comme marchande de rue, avait été jugée coupable d’avoir vendu sa fille, en 2010, à un couple qui projetait de se rendre avec l’enfant au Royaume-Uni. Cela, contre la promesse d’avoir une maison à Maurice et de se voir offrir un séjour en Grande-Bretagne. L’habitante de Plaine-Verte était alors âgée de 28 ans.

Le 11 avril dernier, elle a écopé de deux ans de prison pour trafic d’enfant. Elle a aussi été condamnée à purger deux autres peines de prison, de six mois chacune, pour avoir fait une fausse déclaration à l’état civil et pour avoir donné des directives à deux personnes afin qu’elles jurent un faux affidavit.

Rapport favorable

La magistrate Darshana Gayan avait, toutefois, suspendu les peines de prison. Elle avait ordonné une enquête sociale sur l’accusée, afin d’établir si elle est éligible à faire des travaux communautaires. Le rapport s’est révélé favorable. Il a été communiqué au tribunal et à l’accusée le mardi 2 mai.

Fawza Legentil avait plaidé non coupable. Elle était accusée d’avoir promis à une nommée S. J. de lui donner son bébé, en juillet 2010. En contrepartie, celle-ci allait lui offrir une maison et un voyage en Grande-Bretagne. S. J. et son mari N. J. projetaient d’emmener l’enfant au Royaume-Uni avec eux.

L’habitante de Plaine-Verte était aussi accusée d’avoir donné des instructions à Jacques Noël Assen Ally et Vickram Shakti Bablee pour jurer un faux affidavit, le 18 mai 2010, à Port-Louis. Ces derniers avaient, devant la Cour suprême, juré un faux affidavit attestant que Fawza Legentil était aussi connue comme Bibi Naurezah Najurally – un faux nom utilisé par l’accusée à l’hôpital à la naissance de sa fille.

Cette manœuvre visait, en fait, à contourner une longue procédure d’adoption et à faciliter la tâche au couple « acheteur » dans sa démarche d’emmener la petite au Royaume-Uni. Le 8 juin 2010, Fawza Legentil a déclaré à un officier de l’état civil de l’hôpital Jeetoo, à Port-Louis, que le père de son enfant était le dénommé N. J.

Fawza Legentil raconte avoir appelé sa fille au Royaume-Uni. Mais cette dernière lui aurait demandé de ne plus la déranger, avant de cesser de répondre à ses appels.

 

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