Le procès intenté à la Reine de Plaine-Verte a débuté, le mardi 22 mai, en cour intermédiaire. L’Icac l’accuse d’avoir utilisé de faux relevés bancaires et de faux reçus de dépôts pour blanchir de l’argent. Elle nie ces accusations.
Naserah Bibi Vavra, plus connue comme la Reine de Plaine-Verte, est poursuivie par l’Independent Commission Against Corruption (Icac) sous dix chefs d’accusation de blanchiment d’argent. Cela, en violation des articles 3 (1) (b), 6 et 8 de la Financial Intelligence and Anti-Money Laundering Act 2002 (Fiamla). Elle a plaidé non coupable. Elle est défendue par Me Shayfiudhin Noor-e-Shad Hussenee. L’Icac est représentée par Me Harivansh Jeeha. Le procès est présidé par le magistrat Raj Seebaluck.
L’inspecteur Mungur, affecté à la Commission anti-corruption, a été le premier à témoigner. Il a produit et lu trois dépositions de Naserah Vavra. Celle-ci a catégoriquement nié les accusations de blanchiment d’argent retenues contre elle.
« Argent émanant du trafic de drogue »
Pour se défendre, elle a expliqué qu’elle a travaillé en Italie pendant quelques années comme femme de ménage et, à son retour à Maurice, elle avait fait venir plusieurs articles dans l’île pour les revendre. Après un premier divorce, elle s’est mariée à Siddick Islam en septembre 2006.
Naserah Vavra a remis des affidavits ainsi que d’autres documents à l’Icac dans lesquels elle explique comment elle a fait l’acquisition d’une voiture de la marque Mercedes Benz et a donné des détails sur des dépôts à la Baroda Bank.
Répondant aux questions de Me Harivansh Jeeha, le témoin a déclaré que l’enquête de l’Icac a révélé que Naserah Vavra a produit un faux relevé bancaire et un faux reçu de dépôts quand elle a fait une demande de leasing concernant la voiture.
La Commission anti-corruption est ausi d’avis, selon l’inspecteur Mungur, que les différents dépôts ont été effectués par la prévenue après son mariage avec Siddick Islam. Ce dernier purge une peine de prison pour trafic de drogue. L’Icac soupçonne que cet argent émane d’un trafic de drogue.
Selon les actes d’accusation, les délits auraient été commis de janvier à octobre 2006. Sous le premier chef d’accusation, la Commission anti-corruption reproche à Naserah Vavra d’avoir acheté une Mercedes Benz à un dénommé N.R. pour la somme de Rs 500 000. Une somme qui aurait été financée à travers ABC Finance and Leasing Ltd, en faisant usage d’un faux relevé bancaire.
Saisie-arrêt de son compte bancaire
Il est aussi reproché à Naserah Vavra d’avoir déposé des sommes allant de Rs 10 000 à Rs 200 000 à la Baroda Bank, qui pourraient provenir du trafic de drogue. L’Icac avait débuté son enquête sur la provenance de cet argent en 2012. La Commission anti-corruption avait demandé et obtenu du juge en référé la saisie-arrêt de son compte bancaire, de sa Mercedes Benz et d’un terrain d’une superficie de 612 mètres carrés à la rue Colofan, Sainte-Croix.
La jeune femme a été sommée d’expliquer la provenance de ses richesses et la nature du financement utilisé pour les acquérir. Ses explications étaient loin d’avoir convaincu les enquêteurs. Le procès a été ajourné au 25 juillet 2018.
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