En cour intermédiaire : Marjorie Bazerque accusée d’avoir émis des chèques en bois valant Rs 7,7 M

La directrice de la compagnie d’investissement Je T’aime Marketing Ltd est accusée d’émission de 12 chèques sans provision devant la Cour intermédiaire. Le procès a été appelé le mercredi 30 mai. Son avocat évoque un possible règlement à l’amiable pour les victimes présumées.

Marie Gilberte Marjorie Bazerque, 48 ans, directrice de la compagnie d’investissement Je T’aime Marketing, est poursuivie en Cour intermédiaire pour émission de 12 chèques en bois. Selon l’accusation, elle a émis des chèques tirés à l’ordre de quatre personnes et pour un montant total de Rs 7 750 800. Or, son compte bancaire ne présentait pas de fonds suffisants pour que la banque puisse honorer les paiements. Les délits ont été commis entre le 14 décembre 2006 et le 17 octobre 2007 à la Sterling House, à Port-Louis. La prévenue s’est fait accompagner en cour, mercredi 30 mai, en raison d’une vision qui s’est grandement détériorée.

Marjorie Bazerque a plaidé non coupable. Elle est défendue par Mes Siddartha Hawoldar et Deepak Rutnah. La poursuite est représentée par Me Akhil Ramdahen, Acting Senior State Counsel.

Un témoin a été entendu mercredi. Il s’agit de l’inspecteur Codabaccus, affecté autrefois au Central Criminal Investigation Department (CCID). Le policier avait recueilli les 12 chèques en bois faisant l’objet des accusations et a aussi consigné deux dépositions de la prévenue.

Contre-interrogé par Me Siddartha Hawoldar, le policier dit ignorer si les sommes mentionnées ont été remboursées aux victimes. L’avocat a demandé que la poursuite présente un rapport indiquant si les montants respectifs ont été remboursés. L’affaire a été ajournée au 5 juillet 2018 pour que le représentant du Directeur des poursuites publiques (DPP) fasse connaître sa position sur la question.

Marjorie Bazerque avait convaincu les victimes présumées à investir dans sa compagnie. Un directeur avait convaincu sa tante, une octogénaire de Mahébourg à investir. Le cadre avait soutenu à la police que Marjorie Bazerque lui a affirmé que la compagnie Je T’aime Marketing agissait comme facilitateur auprès des membres du public pour les aider à obtenir des prêts auprès des banques locales et qu’en retour, toute personne qui investirait dans la compagnie obtiendrait un retour alléchant sur investissement.