Ils n’auront eu que quelques mois de répit. Les parents dont les enfants fréquentent des établissements primaires et secondaires ou des institutions d’enseignement supérieur sont rongés par l’inquiétude. Depuis l’annonce d’un nouveau cas de contamination locale à la COVID-19 le jeudi 12 novembre 2020, plusieurs réfléchissent au besoin d’envoyer ou non leurs enfants à l’école.
Si certains souhaitent que les cours prennent fin, d’autres disent toutefois attendre des décisions des autorités. La plupart des élèves du primaire et du secondaire sont en période d’examens. Ils seront en vacances le 27 novembre pour une durée d’un mois.
Prisca Robertson et son mari n’arrivent pas à décider s’ils enverront ou non leurs enfants à l’école. « Nous sommes dans le doute. Nous n’arrivons pas à nous décider. Nous avons peur pour nos enfants », confient-ils.
Inquiétude tout aussi palpable du côté de Vicky Kistnen, dont le fils est en Grade 8 au collège Dr James Burty David SSS. « Nous ne savons pas avec qui les personnes concernées ont été en contact. N’importe qui est à risque. Le ministère de l’Éducation se doit de renforcer les mesures sanitaires au sein des écoles », estime-t-il.
Quid des examens qui sont en cours ? Vicky Kistnen propose que ceux qui ont fini leurs épreuves restent chez eux. Il faudrait, selon lui, permettre l’accès à seulement ceux qui n’ont pas encore pris part aux examens.
Nazima Kholeepa, présidente de la Parents Teachers Association (PTA) du Modern College, se dit confiante. « Il n’y a que deux semaines avant les prochaines vacances. Je fais confiance aux autorités. Tout ira bien si tout le monde respecte les gestes barrières. »
Ruth, une maman de deux enfants, espère que les autorités prendront les bonnes décisions, surtout en cette période d’examens. « La distanciation sociale n’existe pas au primaire, comme c’est le cas au secondaire. Au collège, les examens se font en petits groupes. Les mesures sanitaires sont respectées, tandis qu’au primaire, les enfants sont les uns à côté des autres. C’est difficile », explique-t-elle.
Mervin Ragoo, dont le fils est à l’université, est lui aussi inquiet. « Nous sommes dans le doute. Nous devons être attentifs aux nouvelles. Je m’interroge sur la durée de notre système de quarantaine. Ne faudrait-il pas le renforcer ? »
Ce qui inquiète surtout Lekhram Seegoolam, président de la PTA du collège Royal de Port-Louis, c’est la santé des enfants. « En tant que papa, je suis inquiet. Ce serait bien que les autorités prennent la décision de fermer les établissements scolaires jusqu’à ce que les choses retournent à la normale et que le ministère de la Santé fasse ce qu’il faut. Il est vrai que nous sommes en période d’examens, mais la santé de nos enfants doit primer », estime-t-il.
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