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En attendant des actions disciplinaires : environ 150 policiers interdits de leurs fonctions

Outre les interdictions, le nombre de plaintes contre la police s’élève à 1 685 de décembre 2019 au 30 juin 2022.

Environ 150 policiers sont interdits de leurs fonctions. C’est la réponse écrite du Premier ministre à une question parlementaire. Du 1er décembre 2019 au 30 juin dernier, il y a également eu 1 685 plaintes contre la force policière auprès de l’Independent Police Complaints Commission.

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Des membres de la force policière ont défrayé la chronique durant ces derniers mois pour diverses entorses. Environ 150 d’entre eux sont interdits de fonction actuellement.

À mai dernier, 142 policiers étaient interdits de fonction en vertu de la Police Regulation 28 des Disciplined Forces Service Commission Regulations 1997.

Dans une réponse écrite déposée en fin de semaine dernière, le Premier ministre, Pravind Jugnauth, donne quelques détails sur ces suspensions. C’est en réponse à une question parlementaire de la députée du Mouvement militant mauricien, Arianne Navarre-Marie, posée le 10 mai. Depuis cette date, une dizaine d’autres policiers ont été interdits de fonction.

Parmi ceux  interdits de leurs fonctions, 122 sont des constables hommes. Neuf sont des sergents, quatre des caporaux, deux des constables femmes. Un surintendant de police, un Deputy Assistant Superintendent of Police et un chef inspecteur étaient aussi interdits de fonction.

Selon la Police Regulation 28, un membre de la force disciplinaire est interdit de ses fonctions quand sa hiérarchie « considère que c’est dans l’intérêt public ». C’est en attendant des actions en justice ou qu’il soit limogé ou qu’il soit mis à la retraite.

Un membre de la force disciplinaire qui est sous le coup d’une interdiction « ne peut quitter le territoire mauricien sans la permission du haut gradé qui est responsable de lui ».

1 267 enquêtes pas complétées

Du 1er décembre 2019 au 30 juin 2022, l’Independent Police Complaints Commission (IPCC) a enregistré 1 685 plaintes contre des policiers.

Celles-ci vont d’allégations de torture, de décès de personnes qui étaient sous surveillance policière ou d’usage de violence ou d’abus verbaux.

Certaines plaintes concernent aussi des refus d’enregistrer des déclarations, des retards dans des enquêtes policières, des perquisitions sans mandat, des dommages lors d’opérations policières, des menaces, des abus d’autorité ou des vols lors des fouilles.

418 enquêtes ont été complétées dans le cadre de ces 1 685 plaintes. 1 267 enquêtes n’étaient pas encore terminées au 30 juin dernier.

L’IPCC a vu le jour en avril 2018 après la proclamation de l’Independent Police Complaints Commission Act. Avant sa création, les plaintes contre la police étaient traitées par la Police Complaints Division de la National Human Rights Commission.

De janvier 2015 à juillet 2022, quatorze personnes étaient mortes alors qu’elles étaient sous surveillance policière.

 

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