La production totale de poisson a augmenté de 36,1 %, passant de 16 698 tonnes en 2016 à 22 732 tonnes en 2017. C’est ce qu’indique Statistics Mauritius. Or, les opérateurs conteste ces chiffres, estimant que le nombre de prises a chuté.
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Le rapport Agricultural and Fish Production 2017 de Statistics Mauritius indique que le pays a enregistré une production de 16 698 tonnes en 2016, contre 22 732 tonnes en 2017. Ce qui représente une hausse de 36,1 %.
Des chiffres que désapprouvent des opérateurs locaux. À l’instar de Bahim Taher, Managing Director de Hassen Taher Seafoods. « Je ne comprends pas d’où viennent ces chiffres et quelles sont les données utilisées. En tant qu’opérateur local, j’ai, au contraire, constaté une baisse de 5 % des prises entre 2016 et 2017 », fait-il ressortir.
Depuis les cinq dernières années, précise-t-il, la production de poisson a baissé de plus de 20 %. Un avis que partage un autre opérateur du secteur de la pêche. « Personnellement, j’ai noté une baisse de 10 % au niveau des prises », dit-il.
Selon les opérateurs interrogés, la baisse de la production de poisson serait notamment due au changement climatique. Ils affirment néanmoins que les prix sont stables, du moins pour le moment. Ils soulignent toutefois que si la baisse continue, ils seront contraints de revoir les prix à la hausse.
Pêche artisanale
Le rapport de Statistics Mauritius soutient aussi que la prise de poissons sur les côtiers utilisés dans la pêche artisanale a baissé de 2,6 %, soit de 1 804 tonnes en 2016 à 1 758 tonnes en 2017. Judex Ramphul, président du syndicat des pêcheurs, dit qu’il y a effectivement une baisse des prises côtières. « Elle est attribuée au développement des activités aquacoles dans nos lagons et au développement touristique sur les côtes », explique-t-il.
Cette année, poursuit-il, la situation empirera. « Depuis le début de l’année, à cause de la tempête Berguitta suivie d’averses, de nombreux petits pêcheurs n’ont pas pu sortir leurs bateaux », déplore Judex Ramphul. Et qui dit baisse de production, dit hausse de prix. « Il faut compter une hausse de 5 % à 8 % de prix dans le cas des poissons frais », conclut-il.
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