Faits Divers

Empoisonnement à l’ammoniac: 10 employés d’Avipro à l’hôpital

Panique à l’usine Avipro, du groupe Food and Allied, à Phoenix, lundi matin. À la suite d’une erreur de manipulation, de l’ammoniac s’est répandu dans l’air, provoquant le malaise de plusieurs employés. Dix d’entre eux restent hospitalisés. Scène inhabituelle dans les locaux d’Avipro à Phoenix, lundi, vers 7 h 30. Les 300 employés de l’usine ont été évacués d’urgence, de l’ammoniac s’était répandu dans l’immeuble. 38 employés ont reçu des soins à l’hôpital Victoria, de Candos. Selon le Divisional Fire Officer Dorsamy Ayacootee, c’est vers 8 h 40 que les pompiers ont été informés d’une fuite de gaz au sein de cette entreprise du groupe Food and Allied. « Le taux d’ammoniac présent dans l’air à l’intérieur était de 30 ppm, ce qui très élevé », dit-il.  Des enquêteurs du ministère de l’Environnement et du Scene of Crime Office (Soco) étaient également présents. Selon le General Manager d’Avipro, Thierry de Spéville, les ouvriers de maintenance étaient sur le toit de l’usine, lundi matin, là où se trouvent les appareils contenant l’ammoniac. « Ils effectuaient une vidange. La vanne contrôlant cet appareil était quelque peu serrée. Ils ont apparemment forcé pour l’ouvrir », explique-t-il. Selon lui, c’est alors qu’ils ont perdu le contrôle et que l’ammoniac s’est répandu dans l’air. « Le gaz a pénétré dans l’usine. Les détecteurs ont fonctionné et les employés ont été évacués d’urgence », a-t-il indiqué. Une trentaine d’employés ont été pris de malaise. « Certains ont eu des vomissements, d’autres des malaises. Nous les avons transportés d’urgence à l’hôpital pour des soins. 15 employés sont rentrés (NDLR, vers 10 h 15), d’autres (10) sont encore sous observation. Il n’y a rien de très grave, mais les médecins doivent prendre toutes les précautions… » explique le General Manager d’Avipro. Selon Thierry de Spéville, ce qui s’est passé n’est pas un accident, mais une erreur de manipulation. « Six ans de cela, une petite fuite de gaz avait causé une panique, mais sans gravité. Des employés ont été transportés à l’hôpital, d’autres ont été placés sous observation. C’est la première fois qu’il y a une erreur de manipulation… » L’usine a pris des mesures pour qu’un tel incident ne se reproduise pas. « Des auditeurs externes contrôlent nos usines. Des exercices de sécurité ont lieu régulièrement. C’est un incident inattendu résultant d’une erreur humaine. Nous tiendrons des formations et des séances de sensibilisation sur les dangers de l’ammoniac, un gaz très nocif. Il faut prendre les précautions nécessaires…», ajoute le General Manager.

Enquête interne

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"19841","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-34270","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Avipro"}}]] À l’hôpital de Candos, l’Operations Manager d’Avipro, Yan de Robillard, était avec les employés. « Sur 38 employés qui ont reçu des soins, 10 ont été hospitalisés. Leur état de santé est stable. Ils ont eu des difficultés à respirer et des vomissements. Ils ont besoin de plus de temps pour se rétablir… », indique-t-il. Certains employés affirment que l’alarme n’a pas fonctionné. Ce que dément la direction. Selon Gita Angeli, d’Avipro, dès qu’il y a plus de 25 ppm d’ammoniac dans l’air, un gyrophare d’alerte s’active pour signaler l’évacuation. Et de préciser : « C’est quand il y a 50 ppm d’ammoniac que se déclenche l’alarme sonore ». Elle ajoute que les deux ouvriers qui ont manipulé la vanne avaient tous les équipements de protection nécessaires, dont des masques. « L’usine a initié une enquête interne pour voir s’ils portaient ces équipements… », dit-elle. Les employés transportés à l’hôpital affirment qu’ils ont été pris en charge rapidement. « Nous travaillions quand certains d’entre nous ont ressenti des brûlures à l’estomac et ont eu des vomissements», déclare Dishan Choolun. Sanjeev Seeboruth souligne, quant à lui, que ce n’est pas le premier incident du genre. « Dix collègues restent hospitalisés. Les autorités doivent intervenir pour que de tels incidents ne se reproduisent pas », fulmine-t-il. Les poulets dans l’abattoir au moment de l’incident ont été isolés et retirés de la chaîne de production.
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