Ceux qui estiment avoir été injustement licenciés exposent leur problème au bureau du Travail. Or, au moment de la convocation, certains employeurs se dérobent et trouvent des prétextes pour ne pas se présenter. Le ministère du Travail explique que si l’employeur se montre toujours récalcitrant après plusieurs appels, il saisit la justice.
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Que fait un employé s’il estime avoir été injustement licencié ? Il se rend au bureau du Travail pour qu’on plaide sa cause. Mais beaucoup d’employeurs se montrent récalcitrants quand ils sont convoqués devant cette instance. En 2004, Mme Para a commencé à travailler pour une société basée à Rose-Hill. Puis le responsable est parti. Un autre l’a remplacé et elle a continué à travailler pour la boîte. En 2014, elle a été subitement licenciée, sans préavis.
Elle est allée exposer le problème au bureau du Travail de St-Pierre. Elle déplore n’avoir eu aucune réponse après cela. Quand elle est allée aux nouvelles, elle a été informée que son dossier était introuvable. Ensuite elle apprend que son cas a été référé au bureau du Travail de Flacq. Quand elle s’est rendue là-bas, elle a été priée de patienter. Depuis, elle ne fait que tourner en rond.
La rédaction d’Xplik ou K a appelé le ministère du Travail. La réponse de l’attaché de presse a été on ne peut plus directe. « Je peux rassurer Mme Para que son dossier ne s’est pas égaré. Ce cas a pris du temps parce que la personne qui l’avait employée dans un premier temps a vendu la compagnie à une autre personne avant de partir en Chine. Il a fallu la retracer. Puis nous avons négocié avec la firme pour que la dame obtienne la compensation qui lui est due. La démarche n’a pas abouti. Donc, dans deux ou trois jours, le cas sera logé en Cour », a déclaré Leevy Frivet. Déclaration faite le mercredi 25 janvier 2017.
L’attaché de presse a souligné que saisir la justice est toujours considérée comme la dernière option par le ministère de l’Emploi. Car le premier souhait du bureau du Travail est que l’employé obtienne son dû, que ce soit en termes de salaire, de compensation ou autre. « Nous sommes là pour défendre la cause des employés, quitte à appeler l’employeur 25 fois s’il le faut. Nous allons tout faire pour lui faire entendre raison. Si l’employeur se montre toujours récalcitrant, alors nous utiliserons ce qui est notre dernier recours : la justice », a-t-il déclaré.
Prétextes
Dans la foulée, il a ajouté qu’avant qu’un cas ne soit débattu en Cour, l’officier chargé du dossier le réfère à son supérieur. Ce dernier le transmet alors au directeur du ministère du Travail. C’est ce dernier qui décide si le cas doit être porté ou non devant la justice.
Il a expliqué que lorsqu’un employeur est convoqué par le bureau du Travail et qu’il ne se présente pas en utilisant à chaque fois des prétextes (réunions, voyages, etc.), il est évident pour le ministère que cet employeur est de mauvaise foi. « C’est clair qu’il ne veut pas régler le problème et qu’il n’a pas envie de négocier, de payer à l’employé ce qui lui est dû. Dans ce cas, il ne nous reste plus qu’à saisir la Cour qui devra alors trancher », a déclaré l’attaché de presse.
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