La cour industrielle est appelée à statuer sur un cas peu banal. Un thérapeute d’un hôtel 5-étoiles a été congédié pour avoir cueilli une noix de coco dans l’enceinte de l’établissement.
Soulager la souffrance d’autrui peut avoir des conséquences graves. Krishna G., habitant de Beau-Champ, l’aura appris à ses dépens. Le 18 mai dernier, ce ‘thérapeute’ d’un hôtel 5-étoiles de la région a été remercié. La direction de l’établissement hôtelier lui reproche d’avoir… cueilli un coco.
L’employé a eu beau expliquer que ce geste il l’a fait pour soulager son collègue qui souffrait de brûlures d’estomac. Outre d’avoir logé une plainte auprès du bureau du travail, l’employé remercié a retenu les services d’un homme de loi pour contester ce renvoi qu’il estime « injustifié ». L’affaire sera appelée le 1er octobre devant la cour industrielle.
Krishna, 27 ans, travaillait pour cet hôtel depuis cinq ans. Il agissait comme ‘thérapeute’ au spa de l’hôtel. Le 30 avril dernier, son collègue qui souffre de gastrique est mal en point. Il cueille une noix de coco pour apaiser ses douleurs. Mal lui en a pris : un responsable de l’hôtel a assisté à la scène.
« Li finn truv mwa pe ramas bann desord. Li dir mwa pas kas coco enkor. Le 1er mai, zot finn interpel mwa lors laport dentre. Mo aprann ki mo bisin report ek human resource manager », confie-t-il avec amertume.
Au bureau du directeur des ressources humaines, Krishna apprend qu’une plainte a été logée contre lui par le responsable du spa. « Human resources manager dir moi ki mo finn mank direspect a mo sef. Li finn deza truv moi kas coco. Zot finn sispan mwa. J’ai été convoqué devant un comité disciplinaire », poursuit-il.
« Renvoi abusif »
Le 14 mai, Krishna est traduit devant ledit comité disciplinaire. Il était accompagné de son avocat. Il explique que de par la nature de son travail, il doit cueillir des noix de cocos pour fabriquer une pâte contre les brûlures de soleil. « Si l’on ne cueille pas de noix de coco, comment peut-on offrir les soins à base de coco aux clients ?» Les arguments de l’employé seront vains. Le 18 mai, la direction lui remet une lettre l’avisant de la fin de son contrat. « Mon avocat a décidé de contester ce renvoi abusif et l’affaire a été référée à la Cour industrielle », ajoute-t-il. Krishna est bien décidé à réclamer sa réintégration au sein de l’établissement hôtelier. « Je n’ai commis aucun délit » soutient-il, avant de nous inviter à visiter le site Internet de l’hôtel qui met en exergue le traitement offert aux clients à base de noix de coco. Le Défi Quotidien s’est tourné vers la direction de cet hôtel pour se renseigner davantage. Jusqu’ici personne n’est revenu vers nous pour s’expliquer sur le cas de ce ‘thérapeute’.[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"1673","attributes":{"class":"media-image size-large wp-image-320","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"960","height":"540","alt":"Le spa o\u00f9 travaillait Krishna offre des soins \u00e0 base de noix coco. Comment pr\u00e9parer les pommades pour ces soins sans en cueillir ? C\u2019est la question que se pose le th\u00e9rapeute."}}]] Le spa où travaillait Krishna offre des soins à base de noix coco. Comment préparer les pommades pour ces soins sans en cueillir ? C’est la question que se pose le thérapeute.<
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