Emploi : salaire minimal, une aubaine pour les employés du privé

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Le salaire minimal devrait être en vigueur dès le 1er janvier 2018. C’est l’assurance donnée par Soodesh Callichurn, ministre du Travail. Ce qui devrait provoquer une grille d’ajustements salariaux pour tous les employés.

Le salaire minimum deviendra une réalité dès le 1er janvier. C’est ce qu’a annoncé Soodesh Callichurn, ministre du Travail, dans Le Grand Journal de Radio Plus le lundi 27 novembre. Il était l’invité de Gilbert Bablee et Patrick Hilbert. Pour ce qui est du rapport, il devrait être rendu public d’ici la semaine prochaine.

Avec le quantum de Rs 8 500 cité avec persistance, il y aura non seulement ceux qui perçoivent un salaire inférieur à ce chiffre qui se réjouiront mais aussi ceux qui touchent plus que ce montant. Selon le ministre du Travail, le National Remuneration Board (NRB) travaille déjà sur une politique de réajustement des salaires pour corriger les anomalies que le salaire minimal engendrera dans son sillage. « Une personne touchant Rs 8 500 aujourd’hui ne sera sans doute pas satisfaite qu’un autre employé, qui touchait Rs 6 950, obtienne le même salaire qu’elle après l’introduction du salaire minimum. Le NRB corrigera cela afin que celui qui recevait Rs 8 500 ait un montant un peu plus élevé. »

Selon les explications du ministre, le salaire minimal ne touchera donc pas uniquement les 120 000 à 150 000 salariés des 20 secteurs de l’économie mais aussi l’ensemble des employés du secteur privé. Ce réajustement salarial ne devrait pas prendre beaucoup de temps, a affirmé Soodesh Callichurn. « Vu que le seuil du salaire minimum a été déterminé, les corrections se feront rapidement. » Le ministre n’a toutefois pas voulu dire si la compensation salariale de Rs 360 prévue en janvier 2018 sera ajoutée au salaire minimum.

Lorsque celui-ci deviendra réalité, il devrait y avoir plus d’équité et moins d’inégalités entre les catégories de travailleurs. « Le salaire minimal corrigera les anomalies de la société afin de permettre aux travailleurs, qui sont au seuil de la pauvreté, d’avoir un salaire décent afin qu’ils aient une vie meilleure », a soutenu le ministre.


Création d’une : agence pour l’emploi

Trouver un emploi devrait être plus facile avec la nouvelle Agence pour l’emploi que veut créer le ministre Soodesh Callichurn. Celui-ci a annoncé qu’avec le National Employment Bill, présenté à l’Assemblée nationale il y a trois semaines, ce serait un Game-Changer pour le pays. Selon le ministre, la nouvelle agence bénéficierait aux jeunes et aux demandeurs d’emploi.

Soodesh Callichurn déplore le fait qu’actuellement, les bureaux de l’emploi ne soient que des lieux où les chômeurs se font inscrire et viennent estampiller leur carte jusqu’à décrocher un travail dans le secteur public. « C’est inconcevable qu’un bureau de l’emploi  n’arrive à placer que 20 personnes en un mois. »

Il a expliqué que le ministère s’est inspiré du modèle français d’Agence pour l’emploi. Avec le soutien de l’Agence française du développement et des officiers du ministère, des Mauriciens ont été formés en vue de créer la nouvelle agence. Il s’agira d’un département où les demandeurs d’emploi seront pris en charge par des officiers jusqu’à ce qu’ils trouvent un travail. Les employeurs auront une obligation légale de notifier l’agence des places vacantes disponibles, que ce soit dans les secteurs public ou privé.

Délocalisation ?

Les salariés de la Zone franche sont concernés par le salaire minimum. Une décision réfléchie doit être prise par rapport à ce secteur, a expliqué Soodesh Callichurn. Il espère qu’il n’y aura pas de délocalisation des entreprises avec l’introduction du salaire minimal. « Le risque est là », a reconnu le ministre du Travail, qui a émis le souhait que le pays ne se retrouve pas avec 20 000 chômeurs sur les bras, ce qui risque de mettre en péril l’harmonie sociale.

 

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