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Emploi illégal de travailleurs étrangers : les sanctions rendues plus sévères

2 224 travailleurs étrangers avaient été rapportés manquants l’an dernier.

Les individus qui emploient des travailleurs étrangers au noir sont avertis. S’ils sont reconnus coupables de ce délit, ils risquent une amende allant jusqu’à Rs 500 000 et une peine maximale de cinq ans de prison. Les travailleurs seront, eux, déportés. Un durcissement de la loi pour combattre le travail clandestin.

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Des centaines d’étrangers travaillent au noir à Maurice actuellement, leur permis de séjour étant arrivé à terme. Au ministère du Travail, on indique qu’une fois leur ‘Work Permit’ arrivé à terme, ces étrangers quittent en catimini leur employeur et cherchent du travail dans d’autres endroits. « C’est ainsi que nombre d’entre eux ont été rapportés disparus par les responsables des entreprises qui les avaient employés au départ. Le permis de travail est délivré par le ministère en fonction de la durée du contrat d’embauche. Le temps de séjour varie entre quelques mois et quelques années », fait comprendre un cadre. Le Premier ministre avait fait comprendre, lors d’une Private Notice Question, le mardi 15 juin 2021, que 2 224 travailleurs étrangers étaient rapportés manquants. Il avait admis que c’était souvent difficile de les retrouver.

Le gouvernement est ainsi venu avec des mesures plus strictes afin que plus personne n’emploie des étrangers illégalement. Ainsi, on note une augmentation substantielle de l’amende et du terme d’emprisonnement pour emploi illégal d’étrangers. Si l’amende est passée de Rs 100 000 à Rs 500 000, la peine d’emprisonnement plafonne désormais à cinq ans au lieu de deux ans. Les tribunaux peuvent aussi imposer le coût du rapatriement du travailleur à son employeur « illégal ».

Notification au PIO

On nous fait comprendre qu’un étranger ne peut travailler et être rémunéré sans un permis valide qu’il doit avoir sur lui. Dans un proche avenir, il revient que tout travailleur étranger aura une carte d’identité propre à lui. Ce sera comme une carte de crédit avec les données personnelles du titulaire : numéro d’identification, nom, photo et validité, entre autres informations.

Selon la Section 6 of the Non-Citizens (Employment Restriction) (Work Permit) Regulations 2017, tout employeur se doit d’informer le ministère du Travail, et le bureau de l’Immigration (PIO) lorsqu’un expatrié est absent pendant plus de cinq jours consécutifs du dortoir et du lieu de travail. Le ministère et le PIO vont alors enquêter afin de déterminer s’il y a eu rupture du contrat de travail.

Un entrepreneur dans le textile nous fait part d’un problème qu’ils rencontrent souvent avec les travailleurs étrangers. « Nous dépensons une fortune pour faire venir des étrangers chez nous. Il y a les frais du billet d’avion, du permis et du logement. Ils arrivent au pays comme artisans et il leur faut au moins cinq mois pour apprendre les rouages du métier. Mais une fois le travail maîtrisé, ils vont chercher ailleurs. Quitte à travailler au noir », fait-il comprendre. Il souligne que « c’est un drame pour ces entrepreneurs qui se retrouvent à court d’effectif ».

 

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