Emploi d’étudiants étrangers: Le gouvernement mauricien veut se montrer flexible

Après avoir interdit le travail partiel pour les étudiants étrangers à Maurice, le 27 mars 2015, le gouvernement veut maintenant revoir sa prise de position et adopter des mesures plus souples. «The Tertiary Education Commission wishes to inform all Tertiary Education Institutions (TEI), public and private as well as other concerned stakeholders within the sector, that as per a Government decision dated 27 March 2015, international students are no longer authorized to take up employment on a part-time basis in Mauritius.” C’est ce qui avait émané d’un communiqué émis par l’instance régulatrice de l’Enseignement supérieur au mois de mars de cette année. Cette décision faisait suite à la découverte d’un réseau de clandestins qui prétendaient être des étudiants, mais qui en réalité travaillaient au noir. Selon nos recoupements, il s’agissait essentiellement de Bangladais. Le gouvernement avait alors décidé de prendre des mesures draconiennes, d’où cette interdiction.  Après plusieurs mois les autorités se sont rendues compte qu’une telle mesure ne cadrait pas avec la politique gouvernementale  de faire de Maurice un ‛Knowledge Hub’, ce qui implique d’attirer un maximum d’étudiants étrangers sur le sol mauricien. Bien que l’admission d’étudiants étrangers aux universités mauriciennes soit en hausse, le gouvernement veut faire davantage d’efforts afin d’attirer plus d’étudiants. En 2014, ils étaient 1 546 étudiants étrangers à choisir Maurice pour leurs études supérieures alors qu’en 2013 ils n’étaient que 1 194. La plupart de ces étudiants, soit 1 405, sont inscrits dans les universités privées. Ces étudiants sont issus de 65 pays. La majorité d’entre eux viennent de l’Inde, de l’Afrique du Sud et du Nigeria. Un comité comprenant les officiers de la Tertiary Education Commission (TEC) vont se pencher sur la question et formuleront des propositions concernant l’employabilité des étudiants étrangers. « Nous voulons faire de Maurice un Knowledge Hub phare de la région et nous devons ainsi nous montrer flexibles à l’égard des étudiants étrangers, mais sans pour autant tolérer la clandestinité », explique un cadre de la TEC.