La Rodriguaise Émillie Albert se consacre corps et âme à la protection de l’environnement au quotidien. Âgée de 26 ans, elle est une ambassadrice de la campagne de sensibilisation contre la grossesse précoce. Elle a aussi participé à pas moins de trois concours de beauté.
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Depuis le début de l’année, Émillie Albert milite pour une cause importante à Rodrigues. Elle fait partie d’un groupe de jeunes qui lutte contre la grossesse précoce. La campagne de sensibilisation est une initiative de la Commission Jeunesse et Sports qui bénéficie de la collaboration du Youth Counselling Centre. La jeune femme se prête aussi aux publicités réalisées dans le cadre de cette campagne. « Cette conscientisation nationale est importante pour nos filles et nos garçons. Nous les sensibilisons à divers aspects entourant la grossesse précoce. Nous les encourageons à se concentrer sur leur éducation et leur avenir. Nous allons dans les écoles et partout dans l’île pour toucher un maximum de Rodriguais », explique cette habitante de Baie-aux-Huîtres, aînée d’une fratrie de deux.
En parallèle, Émillie Albert est chargée en formation pour le projet Switch Africa Green de la Small and Medium Enterprise Developement Authority (SMEDA). Elle contribue à mettre en place des formations destinées aux entrepreneurs. « Nous les encourageons à utiliser des matériaux locaux pour en faire des produits. Nous mettons surtout l’accent sur l’attitude verte à adopter dans son entreprise. Ces principes les aident ainsi à protéger l’environnement et à contribuer au développement durable tout en alliant la modernité et l’écologie », soutient la jeune femme.
« Le tourisme est un secteur de développement clé pour Rodrigues. Il présente de nombreuses opportunités pour la jeunesse.J’ai toujours voulu apporter ma pierre à l’édifice »
Parmi les méthodes disponibles, elle privilégie par exemple l’utilisation de papier mâché ou le recyclage des tissus, des papiers d’examens et des journaux. Ensuite, ces matériaux servent à fabriquer des assiettes et porte-clés, entre autres. « Nous montrons aussi aux entrepreneurs comment préparer des frites à base de manioc ou de patate sans avoir recours aux conservateurs pour les produits alimentaires », ajoute-t-elle.
Émillie Albert se souvient d’avoir pris connaissance de l’importance de la préservation de l’environnement à l’école. Elle adopte des gestes simples dans son quotidien et encourage son entourage à en faire autant. Après sa scolarité au Rodrigues College, elle opte pour des études en Tourism Management à l’Université de Maurice.
En 2010, elle débarque ainsi à Maurice. « Le tourisme est un secteur de développement clé pour Rodrigues. Il présente de nombreuses opportunités pour la jeunesse. J’ai toujours voulu apporter ma pierre à l’édifice », dit celle qui aime beaucoup interagir avec les gens. Ses études lui permettent également de rencontrer des pêcheurs et des entrepreneurs du secteur. « Cette touche humaine et le partage me plaisent », fait ressortir Émillie.
En 2010, elle participe également au Miss Rodrigues organisé par Primerose Obeegadoo. Elle termine première dauphine. Ce concours de beauté renforce sa confiance. Trois ans après, elle se présente comme candidate au concours de Miss UoM. Elle remporte le titre. Et deux ans plus tard, Émillie Albert s’inscrit au concours de Miss Eco Rodrigues.
« J’étais la première Rodriguaise élue Miss Eco. Ce concours m’a permis d’apprendre beaucoup sur la préservation et la promotion de l’environnement », confie-t-elle. En 2016, elle a l’opportunité de représenter Rodrigues aux côtés de la Miss Eco Mauritius pour la grande finale de Miss Eco internationale en Égypte. « J’ai eu l’occasion de rencontrer des jeunes femmes venant des quatre coins du monde et nous avons partagé notre passion pour l’écologie. Nous étions curieuses de savoir ce qui se faisait dans les autres pays pour sauver la planète. J’étais fière de dire qu’à Rodrigues nous avions banni l’utilisation des sacs en plastique », relate la jeune femme.
Cette expérience l’encourage à présenter plusieurs projets environnementaux dans le cadre du programme Service to Mauritius de la Commission de l’Environnement en 2015 et 2016. Outre l’écologie, Émillie s’intéresse à la pâtisserie et adore les sorties dans la nature. « Je veux contribuer au développement de mon île et l’entreprise écologique », souhaite-t-elle.
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