Certains ont choisi de transformer la théorie en actes quotidiens. Emilie Soogund, jeune militante écologiste et présidente du Club Écologie et Environnement de Nouveaux Démocrates, incarne cette démarche en plaçant la lutte contre le gaspillage au cœur de sa vie personnelle et de son engagement citoyen.
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« Pour moi, tout commence dans la manière dont on gère sa propre cuisine », explique-t-elle. Son approche repose sur une discipline rigoureuse : « Je cuisine au jour le jour. Cela me permet de préparer uniquement ce que je vais consommer et d’éviter de faire trop cuire pour ensuite laisser la nourriture s’abîmer. Je n’achète pas non plus de produits périssables en grande quantité. Au contraire, je préfère acheter les fruits, légumes ou yaourts en petites quantités, chaque jour, plutôt que de remplir le frigo pour la semaine et risquer de tout jeter. »
Cette philosophie du quotidien s’accompagne d’une gestion minutieuse des restes. Emilie conserve systématiquement les surplus de repas, quitte à les réinventer pour le repas suivant. Les épluchures et résidus organiques alimentent son compost – une pratique encore marginale dans les foyers mauriciens mais qui réduit drastiquement le volume de déchets destinés à la décharge.
« Ces pratiques me demandent un peu plus d’organisation, mais elles sont devenues naturelles. Je me rends compte qu’elles ont un impact réel, à la fois sur mes dépenses et sur l’environnement », confie-t-elle.
L’engagement d’Emilie transcende les frontières domestiques pour irriguer sa communauté et ses cercles professionnels. À travers ses responsabilités associatives, elle orchestre des campagnes de sensibilisation et des ateliers pratiques, visant à essaimer ces comportements responsables parmi ses collègues, ses proches et un public élargi.
« Qu’il s’agisse de formations, d’ateliers ou de campagnes de communication, ces initiatives permettent de toucher davantage de personnes et de créer un impact collectif », souligne-t-elle.
À la tête du Club Écologie et Environnement de Nouveaux Démocrates, elle fédère notamment les jeunes générations autour de projets citoyens qui érigent l’écologie et la réduction du gaspillage en priorités absolues. La Journée mondiale contre le gaspillage alimentaire devient alors un catalyseur pour rappeler que la transformation doit germer dans nos réfrigérateurs avant de s’épanouir collectivement.
« Si chaque Mauricien faisait un effort, même petit, nous pourrions collectivement réduire de manière significative le gaspillage alimentaire et soulager à la fois nos portefeuilles et notre planète. »
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