Endy Godin, 48 ans, est décédé plus d’une semaine après avoir été agressé à coups de pied lors d’une altercation liée à la somme de Rs 100. Le quadragénaire était resté chez lui avec ses blessures. C’est sa fille Eloïse Godin qui l’a découvert dans cet état quelques jours après l’incident. Le suspect, Jean Pierre, a été incarcéré.
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Quatre jours. C’est le temps qu’aura passé Endy Godin aux soins intensifs après avoir été victime d’un passage à tabac. Ce peintre de 48 ans a poussé son dernier soupir dans la matinée du lundi 29 janvier. Une histoire d’argent serait à l’origine de son agression.
Ses funérailles sont prévues ce mardi. L’habitant de Plaine-Magnien laisse derrière lui trois filles dévastées par sa disparition. « Mon père a perdu la vie à cause de Rs 100 », confie Eloïse Godin, sa fille de 22 ans. Elle se souvient qu’avant l’agression, il était passé à la maison pour prendre de ses nouvelles. « Nous avions parlé un moment. C’est triste de le perdre de cette façon. »
L’agression a eu lieu le 22 janvier 2024. Un dénommé Jean Pierre, âgé de 34 ans et originaire du village, a été arrêté. Il est soupçonné d’avoir roué de coups de pied la victime lors d’une altercation. Endy Godin, qui vivait seul, ne s’était toutefois pas rendu à l’hôpital pour des soins.
C’est quelques jours plus tard, soit le jeudi 25 janvier 2024, que sa fille Eloïse l’a découvert dans cet état. « Mon père habite seul. Je lui rends souvent visite. Jeudi, je suis passée chez lui pour lui parler », raconte-t-elle.
En arrivant sur place, elle était loin de s’attendre à le voir dans un tel état. « Je l’ai vu sur un tapis dans le garage. Il était affaibli. Je l’ai aidé. Je lui ai demandé ce qui s’était passé. Il m’a alors dit qu’un homme l’avait agressé lundi à coups de pied non loin d’un restaurant du quartier. Mais il ne s’était pas rendu à l’hôpital », relate la jeune femme.
Sans plus tarder, elle l’a conduit à l’hôpital Jawaharlal Nehru de Rose-Belle. « Dès que le médecin l’a ausculté, il a recommandé qu’il soit admis en urgence », poursuit-elle. Endy Godin a été placé en observation médicale dans une salle. Mais son état de santé s’est rapidement détérioré. Il a dû être transféré le même jour à l’unité des soins intensifs.
De son côté, Eloïse Godin a alerté la police de Plaine-Magnien, en lui donnant les indications que lui avait fournies son père. Le dénommé Jean Pierre, également connu sous le nom de Rudy, a été appréhendé. Le vendredi 26 janvier 2024, il a comparu devant le tribunal de Grand-Port sous une accusation provisoire d’« agression avec circonstances aggravantes ».
La police de Plaine Magnien s’est opposée à sa libération sous caution. Il sera maintenu en détention policière jusqu’au 31 janvier 2024. Lorsque Endy Godin a succombé à ses blessures lundi, aux petites heures, la Criminal Investigation Division a pris l’affaire en main. L’autopsie, pratiquée par le Dr Maxwell Monvoisin, a attribué le décès à un syndrome de détresse respiratoire aiguë, accéléré par les coups reçus.
« Je ne connais pas son agresseur. Pourquoi a-t-il ôté la vie de mon père alors qu’il aurait pu lui parler ? Je souhaite que cette enquête soit menée en toute transparence », conclut Eloïse Godin.
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