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Elle surprend son mari avec sa maîtresse : «Linn fons so loto lor mwa, linn trenn mwa»

« 11 h rendez-vous, 13 h film », pouvait lire Daya* sur un message du cellulaire de son époux Selva*. Mariée depuis quatre ans, cette pharmacienne de 34 ans, domiciliant à Quatre-Bornes, subit la violence et l’infidélité de son époux depuis trois ans. Ce dernier, âgé de 36 ans, exerce comme enseignant dans un collège. « J’ai toujours eu des soupçons d’infidélité de mon époux qui me maltraite souvent. Il ne rentre à la maison pas avant 23 heures, pire à 2 heures du matin », confie-t-elle. 

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Jour J. Vendredi 5 août. « Je me suis dit que c’était une occasion en or de prendre mon époux en flagrant délit », lâche Daya qui raconte qu’elle s’est rendue au rendez-vous galant de son époux. Après un déjeuner avec sa maîtresse, les deux allaient voir un film au cinéma, à La City Trianon. Pile 12h30, elle atterrit devant les portes du cinéma. Comme il n’y avait personne, elle décide de se rendre dans le parking souterrain. « J’ai tout de suite remarqué la présence de mon époux dans la Toyota noire. À ses côtés, se trouvait une femme, son collègue, une enseignante de 42 ans, mariée et mère de deux filles. » Profondément blessée, Daya voit son monde s’écrouler. 

« Mo pa ti atann ki li ti pou fer sa ek mwa pou protez so metress »

Prenant son courage à deux mains, elle frappe à la vitre de la voiture disant à la femme qu’elle aurait voulu lui parler. « Mon époux me répond que c’est son amie. Lorsque je saisis mon téléphone pour les filmer, mon époux met la voiture en marche. Mo ti devan so loto, linn fons loto lor mwa, linn trenn mwa ek so loto. Mo pa ti atann ki li ti pou fer sa ek mwa pou ki li protez so metress », dit-elle toute meurtrie. 

Trois agents de sécurité viennent à sa rescousse

La scène a été observée par trois agents de sécurité du centre commercial qui se sont approchés de la voiture. « L’un d’eux a crié : arete misie ou pou bless sa madam la. Mon époux s’est arrêté. Il est descendu de la voiture. Madam-la finn galoupe inn ale. » Et lorsque les agents de sécurité tentaient de raisonner Selva, il a déguerpi le lieu. Blessée aux deux jambes et aux genoux, Dana portait des ecchymoses. Elle était en larmes. L’un des agents a alors téléphoné à ses parents.

Daya dit n’avoir jamais voulu inquiéter ses parents puisque son père souffre d’un cancer du sang. Arrivé sur le lieu, le père a apporté sa fille pour recevoir des soins à l’hôpital Victoria, à Candos. Ce vendredi-là, elle a choisi de rester chez ses parents. 

Déposition policière contre son époux

Lundi 8 août, la pharmacienne a consigné une déposition pour agression contre son époux, au poste de police de Quatre-Bornes. « Mo ti deza donn li enn sans », avance Daya qui raconte qu’en 2019, elle avait aperçu du rouge à lèvres sur la chemise de son époux. « Il avait une liaison avec une jeune fille. Li ti batt mwa ek li tinn tir kouto ek mwa. Akoz li enn fonktioner, mo pa ti anvi li gagn problem lapolis, mo ti pans ki nou ti pou kapav regle nou problem trankil. Li ti demann mwa exkiz. Me apre 2-3 zan, linn revinn parey. Kouma mo koze, mo gagn bate. Mo dir li nou divorse, li dir mwa non, sakenn viv so lavi. Me mo bizin lamem. Kan li anvi, li pou vini, ek li pou viol mwa », raconte Dana en pleurs. Elle estime que ce sont les conséquences des coups et le stress du quotidien qui lui a fait perdre son bébé en septembre 2021. L’enfant avait une malformation. Elle était enceinte de trois mois et demi. 

 « Defwa mo pans pou komet bann zafer negatif »

Comme une enquête policière a été enclenchée, Daya reçoit un message de son époux qui lui demande encore une fois de l’excuser. Par ailleurs, après l’incident sur le parking, Daya s’est entretenue avec la maîtresse de son époux. « Elle m’a avoué qu’elle entretenait une liaison extraconjugale avec mon mari. Elle m’a aussi demandé de l’excuser. J’ai rencontré son époux qui est à la retraite. So misie dir mwa ki li pe sibir tousala akoz so bann zanfan. »

Dana ne sait plus à quel saint se vouer. « J’ai investi mon argent et mon temps dans une maison qui est au nom de mon époux. Mo moral down. Des pensées négatives m’envahissent », lâche la pharmacienne toute désespérée.

*(prénom d’emprunt)

 

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