Marie, âgée de 49 ans, habite Camp d’Embrevade, Petite Rivière. Elle est veuve et n’a pas d’enfant. Pourtant le destin en a décidé autrement puisqu’elle a trouvé un fils adoptif en la personne de son neveu de 11 ans.
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«Cet enfant habite avec moi et m’appelle même maman. Je m’occupe de lui depuis l’âge de deux mois », lance Marie.
La dame nous explique qu’elle habitait la même cour que sa nièce. « Deux mois après son accouchement, le couple s’est séparé et ma nièce a décidé de partir vivre ailleurs, laissant son enfant avec le père. Ce dernier n’en pouvait pas de se retrouver ainsi avec un bébé de deux mois sur les bras. J’ai donc décidé de prendre l’enfant à ma charge.
C’est moi qui m’occupais de lui, le père assurant toutes les dépenses pour l’enfant. À cette époque nous habitions Vallée-Pitot. Plus tard, nous avons déménagé à Petite-Rivière. Le père de l’enfant et moi travaillions ensemble comme marchands ambulants. Au fil des années, le père est tombé malade. Je me suis également occupé de lui, jusqu’à ce qu’il décède en juillet 2017, suite à une longue maladie. Aujourd’hui, je souhaite savoir comment faire pour obtenir légalement la tutelle de l’enfant. »
Marie précise avoir été en contact avec sa nièce dans le passé. Cette dernière a refait sa vie et ne voit aucune objection à ce que son fils demeure avec elle. Sauf que, depuis un certain temps, elle ignore où se trouve la mère biologique de l’enfant. La quadragénaire dit avoir mis la Child Development Unit au courant que l’enfant habite avec elle et qu’elle souhaite entamer des procédures pour avoir sa garde légale.
Sollicité pour un conseil à ce sujet, Me Bala Mukun, avocat, explique que Marie a bien le droit de soumettre une application pour réclamer une adoption. Il s’agit d’une longue procédure qu’il faut engager devant la Family Division de la Cour Suprême. Elle devra soumettre sa pétition auprès d’un juge en chambre.
L’avocat ajoute que Marie devra annexer à cette pétition un affidavit juré par le parent naturel (la mère) de l’enfant. Par la suite, le ministère public initiera une enquête sociale pour voir dans quelles conditions vit l’enfant. Un rapport devra ensuite être soumis au juge avant qu’une décision finale ne soit prise.
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