Faits Divers

Elle porte plainte contre un policier pour fausse promesse de mariage

Il était prévu qu’ils se marient religieusement le 15 février, mais le policier ne s’est pas présenté.
Il avait promis de faire d’elle son épouse, mais il est revenu sur sa décision. Se sentant trahie, la femme, âgée de 22 ans, a porté plainte contre son ex-petit ami pour « breach of trust » et tentative de sodomie. Elle compte aussi se rendre à la Cybercrime Unit, car il lui aurait envoyé des photos de lui dans le plus simple appareil. « J’ai eu affaire à un manipulateur qui m’a promis monts et merveilles dans l’unique but d’avoir des relations sexuelles avec moi », lance Reshma (prénom modifié), âgée de 22 ans. La jeune femme dit avoir assez attendu que son prince charmant décide de lui passer la bague au doigt comme il le lui avait promis. Dans les jours à venir, les anciens tourtereaux seront convoqués à la Family Protection Unit pour faire la lumière sur cette affaire. En attendant, Reshma, qui habite un faubourg de la capitale, a décidé de porter plainte contre le policier, le mardi 29 mars, au poste de police de Moka, pour breach of trust et tentative de sodomie. Elle avait déjà adressé une lettre au Commissaire de police au début du mois de mars. La jeune femme compte aussi se rendre à la Cybercrime Unit pour porter plainte sous la Computer Misuse and Cybercrime Act, car son ancien amant lui aurait envoyé des photos de lui nu. Dans sa plainte, Reshma explique avoir fait la connaissance du policier « par hasard », en juin 2015. L’homme s’était trompé de numéro de téléphone en l’appelant. Ils se sont, par la suite, liés d’amitié, avant de tomber amoureux, au fil du temps. Seule ombre à cette idylle : la jeune femme avait déjà été mariée lorsqu’elle avait 18 ans et les parents du policier ne voyaient pas d’un bon œil que leur fils entretienne une relation avec une divorcée. « Il m’a expliqué que ses proches ne voulaient pas de moi car j’avais été mariée avant. Mais il a insisté pour que nous poursuivions notre relation et m’a affirmé qu’il m’épouserait même sans l’accord de sa famille », indique la jeune femme. Pour montrer sa bonne foi, le policier se serait même rendu chez les parents de Reshma pour leur demander la main de la jeune femme. Ces derniers n’ayant pas d’objection, une date a été fixée. Reshma relate qu’ils se sont rendus au bureau de l’État civil pour arrêter une date : celle du 16 octobre 2015. Le mariage religieux était, lui, prévu le 15 février 2016. Entre-temps, le couple se voyait quatre fois par semaine et le policier faisait le va-et-vient chez sa dulcinée, qui vit chez ses parents. Dans sa plainte, Reshma allègue que son ex-petit ami lui a fait du « chantage moral » pour qu’elle ait des relations sexuelles avec lui. Une façon pour elle de lui « prouver son amour ».

Pied plâtré à une semaine du mariage

La jeune femme dit avoir cédé, vu qu’ils allaient bientôt se marier. Chez la famille de la jeune femme, les préparatifs du mariage allaient bon train. Le policier, ajoute Reshma, dormait même chez elle quelquefois. « Mes parents ne voyaient aucune objection à ce qu’il dorme à la maison, car ils se disaient que nous allions nous marier, d’autant que le mariage civil approchait », argue-t-elle. À une semaine du grand jour, le futur marié s’est retrouvé avec un pied plâtré. Ce qui impliquait qu’il allait être en arrêt maladie pendant un mois. C’est la déception et le choc pour Reshma, mais elle affirme avoir été compréhensive, vu que c’était un accident. Or, en se rendant au chevet de son amoureux, les choses se sont corsées. Les proches du policier l’auraient « jetée dehors ». « Zot finn maltret mwa ek pous mwa. Zot zize ki akoz mo ti deza marye, mo pa bon pou zot garson », déplore Reshma. Selon elle, son ex-petit ami a malgré tout continué à garder contact avec elle, via téléphone. Il a, dit-elle, promis de l’épouser religieusement en février, comme prévu. Un mois et demi après avoir repris le travail, le policier a recommencé ses va-et-vient chez Reshma, comme à l’accoutumée… jusqu’au jour du mariage religieux. Le futur marié ne s’est pas présenté. « Li pa vini sa zour-la. Telefon li, li pa reponn. Sef relizie ti pe atann li, me li pann vini », raconte la jeune femme.

Chassée de chez ses parents

Le mariage religieux a été annulé. Reshma souligne que le policier lui aurait expliqué, lorsqu’il a enfin daigné répondre à son téléphone, qu’il n’a pu venir car sa mère est tombée malade. Il aurait, toutefois, ajouté qu’il avait toujours l’intention de l’épouser. La jeune femme l’a cru et a gardé espoir, bien que ses parents lui aient demandé de mettre un terme à cette relation, estimant que leur futur genre n’était pas « sérieux ». Mais Reshma n’a rien voulu entendre et a refusé de rompre. Ses parents la chassent de la maison. Elle atterrit chez ses grands-parents, à Moka. Selon elle, le policier continuait à venir la voir et passait « de bons moments » avec elle. Puis, un jour, il aurait tout bonnement « disparu » dans la nature, refusant de répondre aux appels de la jeune femme. « J’ai réalisé qu’il se servait de moi. Il voulait juste profiter de moi. À chaque fois que nous nous voyions, il devenait violent si je refusais d’avoir des relations sexuelles avec lui. Il disait ‘biento to pou vinn mo fam’ pour que je cède. Il voulait également que je lui envoie des photos de moi nue, mais j’ai refusé. Lui m’en envoyait sur Whatsapp », regrette Reshma.

L’ex-petit ami: « Nous n’étions pas compatibles »

Sollicité pour une réaction, le policier nous a déclaré avoir aimé Reshma. Il a affirmé que ses intentions étaient bonnes envers la jeune femme. Toutefois, a-t-il ajouté, après l’avoir fréquentée pendant quelque temps, il s’est rendu compte qu’ils n’étaient pas « compatibles ». En ce qui concerne les photos, il avoue les avoir envoyées à son ex-petite amie comme un « petit jeu entre amoureux » et qu’il ne s’attendait pas à ce que la jeune femme s’en serve contre lui.

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La police a ouvert une enquête. Selon nos recoupements d’informations, le policier sera bientôt convoqué pour donner sa version des faits.
 

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