Elle a perdu la vue après une opération : le cauchemar d’Amrita

Amrita Baboolall, 53 ans, affirme être devenue aveugle après une intervention chirurgicale qui se serait mal passée à l’hôpital de Moka. Sa vie a basculé.

Elle ne souhaite qu’une chose : retrouver la vue. Amrita Baboolall pense que sa cécité a été causée par une négligence médicale quand elle a subi une intervention chirurgicale au Moka Eye Hospital. Cette femme de 53 ans supplie aujourd’hui les ophtalmologistes de lui permettre de voir de nouveau, ne serait-ce qu’un petit peu. Car elle voyait encore de l’œil gauche avant l’opération. 

Amrita, qui souffre aussi d’insuffisance rénale, raconte ses malheurs : « J’avais un problème aux yeux et je me suis rendue à l’hôpital de Moka. C’était l’année dernière avant le confinement. J’ai été traitée au laser. Au début, ma vue s’est assombrie du côté droit. L’œil gauche, c’était OK. Puis, un dimanche, quand je me suis réveillée, j’avais une vision rougie. Je suis allée à l’hôpital. Le médecin m’a recommandé de consulter un spécialiste dans les plus brefs délais. J’ai vu le spécialiste dès le lendemain, ratant ainsi ma séance de dialyse. J’ai appris après que ce n’était pas un spécialiste mais un généraliste. Il m’a prescrit des médicaments et m’a donné rendez-vous un mois et demi plus tard. On m’a alors opérée de l’œil droit parce que c’était l’œil le plus abîmé. Malheureusement, j’ai perdu la vue de ce côté. Ensuite, j’ai cessé de voir de l’autre œil aussi. »

Auparavant, Amrita travaillait et subvenait à ses besoins. Elle doit maintenant compter sur l’aide d’une autre personne pour toutes les choses du quotidien. Cette situation la désespère tant qu’elle dit vouloir mettre fin à ses jours. « Une personne se rend à l’hôpital pour se faire soigner, pour trouver la guérison. Moi, je voyais de mon œil gauche. J’ai supplié le chirurgien de sauver mon œil parce que je suis une personne qui se débrouille toute seule. Aujourd’hui, je suis devenue complètement aveugle », insiste-t-elle.

La quinquagénaire a envisagé de déposer une plainte pour négligence médicale mais ne l’a pas encore fait parce qu’il n’y a personne pour l’accompagner dans cette démarche. « Ce qui importe le plus pour moi, c’est de retrouver la vue au moins d’un oeil », implore-t-elle.