Elle a longtemps résidé à l’étranger : Âgée de 69 ans, elle se bat pour avoir sa pension

Toucher sa pension de vieillesse n’est pas évident quand on a été absent du pays durant de nombreuses années. Si les règlements sont formels, dans certains cas, comme celui de Marie-Thérèse, il faut s’armer de patience.

Cette Mauricienne est âgée de 69 ans. En 2015, Marie-Thérèse soumet une demande pour obtenir sa pension de vieillesse. En 2016, elle était partie assister au mariage de son petit-fils avant de rentrer au pays, il y a sept mois. Durant cette absence, elle s’est aussi rendue à La Réunion, pour une dizaine de jours, pour des raisons médicales. Ces voyages, elle doit les effectuer tous les quatre mois. Marie-Thérèse détient aussi la nationalité française et c’est la Sécurité sociale de France qui lui fournit ses médicaments à La Réunion.

La dame a quitté Maurice pour la France à 42 ans. Pendant tout ce temps, elle a vécu à Maurice sans discontinuer. Même après son premier séjour en France, elle est retournée au pays – après un an - avant de repartir. Après son mariage avec un Français, elle revient chaque fois à Maurice pour y passer quelques mois avec son époux. « Au début, mon mari n’avait pas le droit d’habiter, mais depuis il a obtenu sa carte de résidence. Aujourd’hui, il est malade et partiellement paralysé. J’ai entamé mes démarches de pension sur le tard. Dans le passé, je faisais le va-et-vient entre Maurice et la France. Je n’étais pas présente de manière permanente. À la Sécurité sociale, on m’a dit que je devais attendre six mois avant de retourner les voir. Six mois se sont écoulés. Quand j’y suis allée de nouveau, on m’a répliqué qu’il fallait encore attendre six mois ! Et qu’il faut passer par la cour, renouveler ma demande, repasser devant un board, etc. Mais tout cela est injuste », fulmine Marie-Thérèse.

«  Face à toutes ces difficultés administratives, toutes les questions auxquelles je suis soumise, j’ai l’impression qu’on me traite comme une personne qui veut voler le gouvernement. Je réclame simplement une pension à laquelle j’ai droit. Je ne cache rien aux autorités. Pourquoi le ferais-je ? Mon mari et moi sommes deux personnes âgées, il a 79 ans et moi 69 ».

Lors de notre entretien, Marie-Thérèse devait révéler à la rédaction d’Xplik ou K qu’une employée de la Sécu lui aurait averti : si elle partait encore pour La Réunion, elle n’aurait pas de pension. «  Je ne comprends pas. Si je vais là-bas, c’est pour quelques jours, le temps nécessaire pour prendre les médicaments de mon mari. Ces médicaments coûtent Rs 3 000 ici. Encore faut-il que j’aille les chercher. La Sécurité sociale française ne les remettra pas à une tierce personne », explique-t-elle.

N’ayant pu rencontrer un responsable de la Sécurité sociale jeudi, Marie-Thérèse est retournée le voir vendredi.