Elle est harcelée depuis un an : aucune réponse de la Cyber Crime Unit

Les victimes de cyber-harcèlement ne connaissent pas toujours l'identité de ceux qui se cachent derrière un pseudo ou une fausse identité pour commettre leurs actes. Cela augmente le sentiment d'insécurité que peut ressentir la victime, ne sachant pas qui s'en prend à elle.

Christelle, une Curepipienne de 26 ans, subit un cyber-harcèlement. Tout a commencé en décembre 2016, lorsqu’elle a reçu des messages d’insultes sur son téléphone. Sa page Facebook et son adresse email avaient été piratées. Elle a consigné une plainte au poste de police d’Eau Coulée, mais elle n’a jamais eu de retour par rapport à sa plainte.

Entretemps, les harcèlements ont cessé, mais récemment le problème a refait surface et son compte facebook a été également piraté ainsi que son adresse électronique. Pire, son numéro de cellulaire a été piraté et le hacker l’utilise en même temps qu’elle. À travers l’application Whatsapp, il envoie des messages d’insultes et des photos obscènes à tous ses contacts.

Christelle a informé Mauritius Telecom du problème et a fait annulés le numéro de téléphone, mais la personne arrive toujours à utiliser ce même numéro sur l’application Whatsapp. « Je suis tourmentée par ces harcèlements, cela fait un an que j’ai enregistré ma plainte au poste de police d’Eau Coulée, à l’ IT unit et à la Criminal Investigation Division (CID), mais je n’ai jamais eu une réponse de leur part et le problème recommence. Cette fois, la personne harcèle aussi ma petite sœur de seize ans. Je n’en peux plus, car la réputation de ma sœur et la mienne sont en jeu », explique Christelle désespérée.

Sollicité à ce sujet, Pravesh Behari de la Cyber Crime Unit indique qu’il y a déjà une enquête policière initiée et qu’il ne pourra se prononcer.

« Concernant les démarches de son avocat, il se peut que l’homme de loi soit en possession de son dossier et qu’elle n’est pas au courant, car la demoiselle n’a pas su prendre les renseignements nécessaires. Elle doit se rendre au poste de police où elle a porté plainte et se tourner vers la CID et la IT Unit pour demander où en sont les investigations. »

« Le fait que la personne a recommencé à s’en prendre à elle, elle devra garder toutes les preuves jusqu'à la fin de l’enquête. Elle pourra utiliser tous ces éléments quand elle se présentera devant la cour », ajoute Pravesh Behari.

Il a conseillé à Christelle de se rendre au poste de police d’Eau Coulée personnellement, car les policiers ne donnent pas les informations au téléphone, puisqu’ils ne peuvent s’assurer de l’identité de la personne qui appelle. Rendez-vous a aussi été pris entre les deux parties afin que l’officier de la Cyber Crime Unit puisse mieux la guider dans ses démarches.