Elle est agressée à Goodlands: le policier la décourage de porter plainte

Elle a été agressée à coups de poing au bazar de Goodlands. Toutefois, cette Quality Controller est priée par le policier de service de ne pas faire une déposition. Au motif, dit-il, que son certificat de caractère en serait terni. Informé de cette affaire insolite, le Police Press Office a ouvert une enquête. Natasha D., une habitante de Poudre-d’Or-Hamlet, a été victime d’une agression le 30 décembre 2015. Cet incident s’est déroulé dans la matinée, au bazar de Goolands, alors que la jeune femme effectuait ses achats de fin d’année. « Contre toute attente, relate-t-elle à notre rédaction, une femme d’une forte corpulence s’est acharnée sur moi et m’a infligé plusieurs coups de poing… » La dame, une Quality Controller, est restée sans réaction. « Mon agresseur, dit-elle, n’est nul autre que l’ex-maîtresse de mon père décédé ». Cette dernière n’en serait pas à sa première tentative. « Elle avait une liaison avec mon père. Après sa mort, elle est venue nous chercher querelle. Elle exigeait une partie de l’argent qu’il avait laissée. Depuis, nos relations se sont envenimées et elle avait promis de se venger. Chaque fois qu’elle me croisait, elle me donnait des claques. Je n’ai jamais réagi à ces provocations. Mais le 30 décembre, elle m’a agressée en public. J’ai dû solliciter l’assistance d’un policier qui était de service au bazar de Goolands », nous confie la jeune femme. « Depuis cet incident, j’éprouve une honte profonde à sortir de la maison ». Après cette agression, Natasha accompagnée du policer s’est rendue au poste de police de Goodlands pour faire une déposition. Mais là, stupéfaction. Elle s’est vu refuser le droit de porter plainte contre son agresseur. « Le policier de service m’a fait comprendre que porter plainte n’aboutirait à rien. Et que cette agression ternirait mon certificat de caractère. Je suis rentrée à la maison, sans même avoir reçu de soins. C’est le monde à l’envers, alors que j’ai été victime d’une agression en public », déplore-t-elle. La rédaction d’Xplik ou K a sollicité l’inspecteur Shiva Coothen pour des explications. Ce dernier n’a pu cacher son étonnement quant aux propos tenus par le policier. Le responsable du Police Press Office, qui a pris contact avec la jeune femme, envisage l’institution d’une enquête pour faire la lumière autour de ce refus de la part de la police de Goodlands de consigner sa plainte. Selon lui, « le travail d’un policier consiste à porter secours à une personne en danger. Et non pas à lui raconter des sottises ».