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Elle dénonce des collégiens à la police : les parents se vengent sur la receveuse

Elle a passé un sale quart d’heure aux mains de deux mères venues  lui régler son compte. Priscilla, une receveuse de la United Bus Service, a été agressée à la hauteur du pont Bruniquel, à Baie-du-Tombeau. Son tort : elle avait dénoncé des collégiens à la police de Plaine-Verte. Ces ados ne voulaient pas s’acquitter des frais du trajet.

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Elle ne faisait que son travail. Mais Priscilla (prénom modifié), une receveuse de 46 ans, s’est fait agresser pour avoir dénoncé des jeunes collégiens qui ne voulaient pas payer le ticket du bus sur le trajet Cité Vallijee / Baie-du-Tombeau. Bilan : l’employée de la UBS est sous observation à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo.

Les risques du métier, Priscilla les connaît. Ce n’est pas la première fois que la receveuse de United Bus Service (UBS), qui compte 14 ans de service, se fait attaquer. « Il y a quelques années, j’ai été victime d’un vol avec violence dans les toilettes, à Résidence Vallijee. Deux malfrats m’avaient mis un couteau sous la gorge avant de prendre la fuite avec la recette. » 

Revenant sur l’agression du jeudi 12 octobre, Priscilla raconte que ce sont deux femmes qui se sont acharnées sur elle. Elle explique que son autobus desservait la route 152 en direction de Baie-du-Tombeau. « À rue Pope Hennessy, cinq collégiens, filles et garçons, sont montés à bord de l’autobus. Il était 15 heures environ. Il y avait une quinzaine de passagers dans le bus . Je suis allée vers les jeunes pour vérifier leur carte d’étudiant. Ils m’ont dit qu’ils n’en avaient pas. Je leur ai alors dit qu’il fallait qu’ils paient le trajet, mais ils m’ont répondu qu’ils n’avaient pas d’argent. » Selon Priscilla, elle leur a expliqué les procédures, « mais ils se sont montrés insolents. Ils ne comprenaient pas que j’ai des instructions à suivre ». Dans une impasse, Priscilla n’a eu d’autre choix que de se rendre au poste de police de Plaine-Verte. « Les policiers ont parlé aux collégiens qui sont descendus. On m’a dit de poursuivre mon itinéraire », explique Priscilla. Toutefois, à la hauteur du pont Bruniquel, la situation a dégénéré. « Nous étions à un arrêt d’autobus. Des passagers sont descendus et deux femmes sont montées. Je croyais avoir affaire à des passagères », ajoute Priscilla.

Gifles et insultes

La victime soutient que les deux femmes se sont jetées sur elle. « Monn koumans gayn klak ek zoure. Zot pe dir ki monn mett zot zanfan la polis. Monn explik zot bann prosedir ki ena, me zot inn kontign batt mwa », raconte Priscilla. Son chauffeur n’a également rien pu faire. « Deux hommes s’étaient mis devant sa portière. Ils ont menacé de lui faire du mal s’il intervenait. »

Prisicilla a été blessée à la tête, aux bras et à la main. Une fois la receveuse à terre, les deux femmes sont reparties. « Une voiture les attendait. » C’est le corps endolori et portant des bleus que la quadragénaire s’est rendue au poste de police du village pour rapporter cette agression. Elle a été ensuite conduite à l’hôpital, où elle reste sous observation.

Priscilla souhaite que la police assure la sécurité des travailleurs du service du transport. « C’est difficile pour nous de travailler dans de telles conditions. Désormais, j’ai peur de circuler à Baie-du-Tombeau. »

 

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