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Elle accuse un maçon : le calvaire de Nisha, agressée au cutter par son harceleur

Si Nisha a accepté de se confier, c’est parce qu’elle craint pour sa vie. Cette tour-opératrice de 43 ans a été agressée au cutter. Elle affirme que c’est le maçon qui la harcèle depuis plusieurs mois qui en est l’auteur. L’homme, âgé d’une quarantaine d’années, est activement recherché par la police.

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Des messages de menaces, plusieurs appels téléphoniques… C’est le harcèlement quotidien auquel est confrontée Nisha, 43 ans, depuis qu’elle a rencontré un dénommé Kissan, âgé d’une quarantaine d’années. La vie de cette tour-opératrice s’est alors transformée en véritable cauchemar, craignant des représailles de la part de ce maçon qu’elle dit avoir éconduit dès le départ.

Les craintes de la quadragénaire se sont matérialisées le 13 décembre 2016. Ce jour-là, l’homme l’a agressée au visage et à la main avec un cutter. Le suspect est activement recherché par la police. Il devrait faire l’objet d’une accusation d’assault with premeditation.

Elle explique avoir rencontré Kissan, en août 2016, par le truchement d’un ami. « Mon ami m’a présenté à Kissan durant ma pause-déjeuner. Nous nous sommes brièvement parlé, puis je suis retournée sur mon lieu de travail. »

Un peu plus tard, poursuit-elle, son ami lui dit que Kissan est divorcé et recherche une femme avec laquelle il compte refaire sa vie. « J’ai immédiatement refusé. Mo finn dir li ki Kissan pa mo tip de personne », souligne la quadragénaire. 

Refus

L’ami transmet le message au maçon qui se vexe. Loin de tenir compte du refus de la tour-opératrice, il se met à la harceler, bien décidé à conquérir le cœur de Nisha. « Li finn resi kone kot mo reste ek kot mo travay. Linn vinn get mwa ek linn demann mwa kifer mo pa kontan li. Linn dir mwa ki si mo pa vinn pou li, mo pa pou vinn pou personn. »

Cette dernière informe aussitôt son ami. Celui-ci promet d’en parler à Kissan. Mais le calvaire de la quadragénaire se poursuit de plus belle. Le maçon, qui est parvenu à obtenir son numéro de téléphone, commence à lui envoyer des messages. Il lui téléphone sans arrêt. Nisha tente de le ramener à la raison. Elle le menace d’alerter la police s’il continue à la harceler. « Li dir mwa li pa per ek ki li pa kas latet. Linn dir mwa ki mo viv tou sel ek ki li pou vinn koup mwa. »

Ce jeu du chat et de la souris se poursuit jusqu’au 13 décembre 2016. Plus précisément à 18 h 25. « Kissan se cachait sur un terrain en friche à côté de ma maison. Lorsque j’ai déverrouillé ma porte d’entrée, il s’est rué sur moi avant de placer un cutter sous ma gorge. Il m’a alors lancé : ‘To pa kriye sinon mo koup twa’. »

Faisant fi de ses menaces, Nisha hurle pour chercher de l’aide. Le suspect l’agresse avec le cutter avant de s’enfuir. Le gérant d’une boutique, alerté par l’appel de détresse de la quadragénaire, informe la police de Trou-aux-Biches.

Le suspect : « Li finn fer mwa ale, samem mo ankoler »

Sollicité, Kissan dit qu’il aime Nisha. Il affirme vouloir refaire sa vie avec elle. Il admet avoir l’agressée. Il avoue lui avoir envoyé des messages de menaces pour, dit-il, la faire réagir, car elle refusait de prendre ses appels téléphoniques. Kissan soutient qu’il ignore que la police le recherche. « Mo ti viv avek Nisha 4 mwa. Li finn fer mwa ale. Sa mem mo ankoler. Mo kontan li ».

Une fois sur les lieux, les agents découvrent Nisha, maculée de sang et portant de graves blessures au visage. Elle est transportée à l’hôpital SSRN où elle subit une délicate intervention chirurgicale au dessus de la lèvre supérieure. La main droite de Nisha a également été tailladée. La victime reçoit plusieurs points de suture. Elle porte ensuite plainte contre Kissan.

Or, le soir de l’agression, ce dernier l’appelle. Il lui envoie même des textos. « Li dir mwa li aksepte al fer prizon ek ki linn koup mo figir parski mo krwar mo tro zoli. Li dir mwa li pou defigir mwa mem si li kontan mwa. »

Nisha a, par la suite, eu un moment de répit. Mais il aura été de courte durée. Le 5 janvier, Kissan a recommencé à la harceler. La tour-opératrice s’est de nouveau rendue au poste de police de Trou-aux-Biches, le mardi 7 janvier, après avoir reçu des messages de menace de Kissan. « To panse to tro zoli. To lagel, mo pou koup li ankor. Mo pou koup twa si to pa pran mo call », peut-on y lire.

La tour-opératrice dit vivre dans la peur. « Qu’attend la police pour agir ? Ki sa boug-la tir mo lavi? Linn mem fer krwar ki li viv ek mwa an concubinage. C’est totalement faux », affirme Nisha. 

 

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