Elle accuse son demi-frère de viol - Padmini : «Il continue à abuser de moi»

Dans une déposition au poste de police de Curepipe, le 16 octobre dernier, une mère-célibataire de 34 ans allègue que son demi-frère, un chauffeur d’une quarantaine d’années, abuserait d’elle sexuellement. Cela durerait depuis plusieurs mois.

La victime présumée, qui travaille comme agente de sécurité, a décidé de briser le silence. Il y a un mois, elle a porté plainte contre son demi-frère pour abus sexuel. Elle s’insurge que les enquêteurs l’ont toujours pas mis derrière les barreaux. Padmini* affirme que celui-ci ne cesse de récidiver.

Padmini* est une mère célibataire de 34 ans, est née de la première union de son père. Ce dernier a eu six enfants avec une seconde compagne. Le patriarche est décédé depuis sept ans.

Il y a deux ans, le demi-frère de la jeune femme, un chauffeur d’une quarantaine d’années, est venu élire domicile dans la maison familiale. « Il occupe une pièce dans la maison. Au départ, il me taquinait. Parfois, il faisait des attouchements sur moi, prétextant ki li pe badine. Quand j’ai raconté ma mésaventure à mes demi-sœurs zot dir to frer sa li pe zis badine avek twa. Pa pran li mal. Depuis le mois d’août 2016, mon demi-frère me violente. Li pran enn kouto li dir si to al dir sa kiken mo pou touy twa. »

Padmini déclare que le soir, vers 23 heures, lorsque tout le monde est couché, son demi-frère s’introduit dans sa chambre et lui fait subir des attouchements. « Mo lite avek li. Li tap mwa kalott ek koumans menas mwa. Apre li gagn relasyon avek mwa. » La jeune femme raconte que pendant plus de trois mois, elle a dû subir les sévices sexuels de son demi-frère, et ce quatre à cinq fois par semaine. De surcroît, elle soutient avoir été sodomisée. Par peur de représailles, elle laisse entendre qu’elle préfère garder le silence.

« Mo latet fatige. Mo nepli kapav siportt sa. Mo finn dir mo demi-frer mo pou al lapolis si li kontinye. Li dir ale, personn pa pou krwar twa ek apre sa to pou trouv lamor », explique Padmini.

Ses voisins lui ont conseillé de dénoncer son demi-frère à la police. Effectivement, elle a déposé plainte. Padmini a ensuite été conduite à l’hôpital de Candos, où elle a été examinée par un médecin de la police. Elle a aussi rapporté le cas à la Family Protection Unit de Vacoas.

« Mon demi-frère n’a pas été inquiété par la police et le soir il continue à abuser de moi. J’ai téléphoné à la police pour savoir où en est l’enquête. Les officiers me disent qu’ils n’ont pas encore pu mettre la main sur lui », relate Padmini.

Du côté de la police, on nous informe qu’une enquête a été ouverte. Le dossier est traité avec attention pour voir plus claire dans la déposition de la victime.

* Le prénom a été modifié.