Elèves en baisse : meilleure organisation pour les salles de classe

Avec le nombre d’élèves en baisse année après année, certains chefs d’établissements scolaires ont dû revoir la composition de leurs salles de classe. Cette situation est un avantage à saisir.

L’école primaire de Candos a admis cette année 12 écoliers en Grade 1 (trois garçons et neuf filles). À la rentrée des classes, l’établissement comptait au total 121 écoliers au primaire et 24 au préscolaire.

Comme cette école, elles sont nombreuses qui ont vu leur nombre d’élèves diminuer. Malgré cela, le ministère de l'Éducation n’envisage aucune fermeture d'école cette année. Au contraire, avec cette baisse dans la population estudiantine, les responsables envisagent de revoir le 'teacher-pupil ratio' et c'est l'intérêt des élèves qui doit primer.

Au niveau du secondaire, un collège doit avoir entre 150 et 175 élèves pour opérer. Un responsable de la Private Secondary Education Authority (PSEA) indique que cette situation est un avantage pour les enseignants. Ces derniers peuvent organiser leurs classes afin que les étudiants en sortent gagnants grâce à davantage de temps pour expliquer les matières et se pencher sur les difficultés de chaque élève.

Assurance

En ce qui concerne les enseignants, les autorités rassurent qu’il n’y aura pas de mise à la porte. Au contraire, il est conseillé aux responsables de revoir leurs responsabilités et de redistribuer les rôles en fonction du travail à faire. Ils auront alors de petites classes à gérer. 

La PSEA met six Quality Assurance Officers à la disposition des responsables des collèges privés. Ils débuteront leurs services le mois prochain et auront pour tâche de guider, etde conseiller les enseignants et les responsables de collèges pour obtenir de meilleurs résultats. Avant qu’ils ne commencent leurs visites dans les différents établissements privés, la fédération des directeurs des collèges privés a demandé une session de travail avec eux.

Basheer Taleb : « Une classe avec moins d’élèves est un avantage »

Le président de la fédération des directeurs des collèges privés, Basheer Taleb, accueille favorablement l’idée d’avoir moins d’élèves en classe. Toutefois, il souhaite que les collèges d’État suivent le pas.

Le 'teacher-pupil ratio' est revu automatiquement avec la baisse dans le nombre d’élèves. Est-ce une bonne chose ?
C’est une réalité à laquelle on ne peut échapper. Une classe avec moins d’élèves est un avantage. Au niveau des collèges, c’est la même chose, d’autant que nous accueillons une catégorie d’élèves qui est académiquement moins capable de travailler efficacement. Il ne faut pas oublier que les collèges privés sont différents dans leur approche et leur culture. Notre façon de faire a contribué à faire des citoyens sérieux et des professionnels. 

Et les établissements publics ?
Cela devrait être aussi revu au niveau des collèges d’État. La norme internationale veut qu’une salle de classe accueille un maximum de 25 élèves. Il ne s’agit pas de permettre que ce ne soit que les collèges privés qui profitent de cette situation. L’État devrait aussi s’assurer que, dans ces établissements, la même situation soit de mise pour les enseignants et les élèves.

Quels sont les avantages d’une salle de classe avec moins d’élèves ?
Il ne faut pas avoir la perception qu’à cause de la diminution du nombre d’élèves, les collèges vont bientôt fermer. Les parents doivent être rassurés, puisque les enseignants pourront accorder davantage de temps aux élèves. Travailler avec une classe de 12 à 15 élèves est un avantage pour les enseignants et c’est quelque chose qu’on recherchait depuis longtemps.

Ce qui est toutefois dommage, c’est de voir que les autorités continuent à construire de nouvelles salles de classe et y mettre une quarantaine d’élèves. C’est là encore une occasion pour discuter avec le ministère de l’Education quant à l’avenir des collèges privés.