Live News

Élevage illégal à Jin Fei : plus de 400 singes pris en charge par les autorités et des ONG

Un directeur de compagnie est sous le coup d’une accusation provisoire de cruauté envers les animaux. 440 singes ont été retrouvés dans un élevage illégal, dans un bâtiment désaffecté à Jin Fei, par des préposés du ministère de l’Agro-industrie et des policiers vendredi. Ces primates étaient en captivité dans des conditions insalubres. Une enquête est en cours.

Publicité

Shafeeck Jhummun, directeur de Hammer Head International Ltd, est dans de beaux draps. Il a été arrêté par la police de Terre-Rouge, le vendredi 17 mars, à Jin Fei. Cela, après une descente des vétérinaires du ministère de l’Agro-industrie et de la Sécurité alimentaire et des policiers de Terre-Rouge, placés sous la supervision du Superintendent of Police Poinoosawmy  et de l’inspecteur Mohess. 440 singes avaient été découverts en captivité. Ces primates ont été pris en charge par le département vétérinaire du ministère et par des organisations non gouvernementales (ONG). 

Le directeur de cette compagnie, aussi éleveur et gardien de cet important élevage illégal de singes, a été traduit devant le tribunal de Pamplemousses, le lundi 20 mars 2023 sous une accusation provisoire de « cruelty to animal ». Il a été libéré contre une caution de Rs 15 000. Il a aussi signé une reconnaissance de dette de Rs 50 000.

Vendredi dernier, policiers et vétérinaires avaient débarqué, à Jin Fei, dans un bâtiment désaffecté. Ils y avaient rencontré Shafeeck Jhummun, le responsable des lieux. Trois bâtiments en dur et un en tôle avaient été passés au peigne fin. Les policiers et les préposés du département vétérinaire du ministère de l’Agro-industrie ont alors fait une découverte des plus surprenantes : des centaines de singes enfermés dans des cages faisant 80 centimètres de haut, 40 centimètres de large et d’une profondeur de 40 centimètres. 

L’espace était très réduit pour ces primates qui étaient gardés en captivité dans des conditions insalubres, sans nourriture ni eau. Les cages étaient dépourvues d’un système d’éclairage et de ventilation. Shafeeck Jhummun a été placé en état d’arrestation. Des policiers avaient assuré la surveillance des bâtiments en vue d’empêcher tout déplacement des singes. 

440 primates

Le samedi 18 mars, les singes ont été pris en charge par le département vétérinaire du ministère de l’Agro-industrie et des ONG. Au total, 440 primates, âgés entre six et huit mois, se trouvaient dans ces lieux qui faisaient office de centre d’élevage depuis août 2022.  

Il revient que Shafeeck Jhummun a déposé une demande de permis pour se lancer dans la capture de singes, mais il n’a pas encore été reconnu par les autorités. Lors de son interrogatoire, il a soutenu qu’il prenait soin de ces singes. Il enlevait leurs poux et les examinait pour savoir s’ils avaient contracté la tuberculose, entre autres maladies. Les enquêteurs approfondissent leurs investigations pour déterminer si cet habitant de Bel-Air/Rivière-Sèche serait aussi impliqué dans l’exportation illégale de singes. 

Pour rappel, Shafeeck Jhummun, se présentant comme un spécialiste dans la récolte, le traitement et l’exportation de concombres de mer (barbara), avait dénoncé, à la Commission anticorruption (Icac), Arvin Boolell, alors ministre des Affaires étrangères pour favoritisme allégué dans l’allocation de permis pour l’élevage de concombres de mer. En 2014, dans une lettre ouverte adressée au peuple de Rodrigues, postée sur son mur Facebook, il s’en était pris à un élu de l’île, l’accusant d’avoir fait capoter son projet de pêche aux requins à Rodrigues.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !