Élevage illégal de singes : "Action for Primates" monte au créneau

L'association Action for Primates, basée au Royaume-Uni, monte au créneau après la découverte de 250 macaques dans des conditions hors-normes dans un bâtiment à Jin Fei, à Terre-Rouge samedi dernier. 

Les élevages de macaques à longue queue à Maurice sont depuis longtemps sous le feu des projecteurs. Le pays est accusé par des associations de protection animale d'être inhumain et cruel envers les animaux. Les exportations de ces animaux vers les laboratoires continuent cependant à se développer.

Sarah Kites, la porte-parole de l'association Action for Primates,  lance un appel aux autorités pour mener une enquête urgente sur cette opération illégale et à faire preuve de compassion en renvoyant ces animaux dans la nature plutôt que de les donner à des entreprises qui les exporteront vers des laboratoires.

 « La réputation internationale de Maurice en tant que destination de vacances est entachée par son commerce cruel de la vie des singes. Nous espérons que l'intérêt et le choc généralisés suscités par cette affaire contribueront à sensibiliser à la situation critique des macaques à queue longue à Maurice », soutient la porte-parole de cet association qui milite pour la défense des primates dans le monde. 

Elle déplore l'augmentation du commerce de singes ces dernières années, avec près de 12 000 animaux exportés de Maurice vers les États-Unis et l'Europe pour la recherche et les tests.

 Il y a deux ans, cette même organisation avait lancé un appel sur Twitter pour dénoncer Maurice après la publication d'un article sur le site web du journal anglais "The Independent". Dans son article publié le mardi 14 juillet 2020, le journal en ligne avait cité Maurice comme l'un des pays exportateurs de primates au Royaume-Uni en 2019, avec l'exportation de 6 120 primates.