Les options pour générer de l’énergie renouvelable ne manquent pas. Le soutien financier est disponible. Le Premier ministre adjoint, ministre de l’Energie et des Utilités publiques, Ivan Collendavelloo, a fait le point sur les projets avec la presse en marge du 20e Africa Energy Forum qui se tient au Morne cette semaine.
Sans l’apport du secteur privé, la fourniture énergétique serait perturbée. Parce qu’en 2017, les Independent Power Producers (IPPs) ont généré à hauteur de 60% et la différence par le Central Electricity Board. Selon un rapport de Statistics Mauritius en date du 8 juin, 79% de l’énergie ont été produits de sources non-renouvelables. Avec le renouvellement des contrats avec les IPP qui se profilent à l’horizon, quels aspects seraient renégociés ?
« D’abord, le prix. Il est essentiel d’essayer de voir ces contrats sous un autre jour. Il y a 20 ans de cela, le gouvernement a été quelque peu pris au piège. Aujourd’hui, il y a plusieurs défis à relever. Il y a également le prix de la bagasse aux planteurs qui est très important et tout cela aura à être pris en considération », a affirmé Ivan Collendavelloo. « Je regrette que les IPP aient décidé, soit consciemment, soit inconsciemment, de ne pas être présents a ce forum, alors que c’est un événement d’une grande importance pour leur avenir. »
Lors de son intervention à la cérémonie d’ouverture de l’Africa Energy Forum, le ministre de l’Énergie a fait état de l’objectif du gouvernement d’augmenter la part de l’énergie renouvelable à 35% en 2025. Est-ce que c’est réalisable?
« Évidemment que je dois être confiant. Mais l’avenir ne m’appartient pas. Nous faisons de notre mieux. Au train où vont les choses, nous avons atteint 22%. Les 35% ne sont pas très loin. Nous n’allons pas nous concentrer sur uniquement le solaire. Nous aurons l’hydroélectricité. Nous allons rehausser Sans-Souci. Nous développerons l’énergie éolienne bien qu’il y ait une réflexion, surtout en ce qui concerne le potentiel risque à l’environnement. Il existe d’autres formes qui sont également possibles ».
N’empêche que l’énergie renouvelable comprend un coût conséquent. Le fardeau est lourd à porter, d’où le soutien essentiel du secteur privé. Ivan Collendavelloo a indiqué que le pays bénéficie du soutien de grandes agences internationales, surtout de la Banque Africaine de Développement (BAD). Il a fait mention également de l’Agence Française de Développement, de l’Inde et de la Chine.
Dans le processus de diversification de sources d’énergies renouvelables, l’État a lancé un appel d’offres pour la production d’électricité à partir de déchets. Le gouvernement voudrait que ce projet se concrétise très vite. « Nous avons beaucoup de grandes sociétés qui ont exprimé leur intérêt pour ce programme. Nous espérons d’un côté nous débarrasser du problème de Mare-Chicose et des déchets municipaux et en même temps utiliser ces déchets à bon escient. Il y a des obstacles techniques et d’ordre financier ».
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