Élections villageoises : les émissions radiophoniques annulées

En marge des élections villageoises qui se tiendront la semaine prochaine, l’Independent Broadcasting Authority (IBA) a émis une ligne directive que les radios publiques et privées devront suivre. Radio Plus avait débuté une série d’émissions dans ce sillage, sauf que l’instance régulatrice a stipulé qu’il faut assurer une couverture à tous les candidats et à tous les partis qui briguent ces suffrages. De ce fait, les émissions radiophoniques ont été annulées.

La radio préférée des Mauriciens proposait des émissions en marge de ces élections, mais la décision a été prise de ne plus les poursuivre. « On proposait des émissions aux auditeurs. On prenait une équipe sortante d’un conseil de district et une équipe de l’opposition pour un débat. Tout le monde était d’accord, mais l’IBA est venue avec un règlement que nous respectons. Étant donné que ce n’est pas facile de donner un temps d’antenne à tous les candidats en peu de temps, nous avons décidé de mettre un terme aux émissions », explique Venen Coolen, directeur d’antenne chez Radio Plus. Ce dernier rappelle que ce n’est pas réaliste de donner la parole à 5 347 candidats qui participent à ces élections villageoises, surtout dans un court laps de temps. 

Sollicité, un de nos confrères a également choisi de ne pas  diffuser des émissions sur les élections villageoises. « Cela n’a pas la même portée que les élections générales. Nous n’avons pas prévu de programmes pour les candidats. Puis, ce n’est pas évident de donner la parole à tous les candidats comme le demande l’IBA. On va couvrir ces élections, mais on va concentrer sur des aspects spécifiques », soutient Krish Caunhye, le directeur de Top Fm.

La rédactrice en chef de Radio One, Géraldine Geoffroy, affirme également qu’il n’y a pas d’émissions spécifiques avec les candidats. « C’est quasi impossible de donner la parole à plus de 5 000 participants si on veut être équitable. On ne peut pas privilégier un candidat au détriment de l’autre. C’est pourquoi on se concentre sur des reportages sur les villages et on donne la parole aux habitants pour parler de leurs attentes », souligne notre interlocutrice.