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Élections municipales 2025 : le PMSD hésitant, le MSM en crise et l’Alliance du Changement prête à reprendre les villes

L’Alliance du Changement, dirigée par Ramgoolam et Bérenger, semble la plus déterminée à se lancer dans la bataille des élections municipales.

Dix ans après les dernières élections municipales, repoussées à deux reprises sous le gouvernement de Pravind Jugnauth et ayant eu lieu le 14 juin 2015, les 400 594 électeurs inscrits dans les registres des cinq villes du pays se rendront aux urnes le dimanche 4 mai prochain. Comment les principaux partis politiques envisagent-ils ce scrutin à venir ?

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L’alliance PTr-MMM-ND-ReA veut reprendre les villes

Du côté de l’alliance composée du Parti travailliste (PTr), du Mouvement militant mauricien (MMM), des Nouveaux Démocrates (ND) et de Rezistans ek Alternativ (ReA), la motivation semble au rendez-vous pour aborder ces élections municipales et reprendre le contrôle des villes après dix ans de gouvernance du Mouvement socialiste mauricien (MSM) et de ses alliés.

Au sein du MMM, les discussions internes sont déjà en cours pour définir la stratégie à adopter. Cette semaine, le Premier ministre, Navin Ramgoolam, et le Deputy Prime Minister, Paul Bérenger, prévoient de se rencontrer afin de débuter les préparatifs pour ces municipales. Du côté des mauves, on se montre confiant et ne s’attend pas à des désaccords majeurs concernant la répartition des tickets.

Le MMM devrait logiquement revendiquer une forte représentation dans son bastion traditionnel de Rose-Hill, tandis que le PTr privilégiera une présence accrue dans les villes de Vacoas et Quatre-Bornes. Pour Port-Louis, un équilibre est envisagé, étant donné l’ancrage historique des rouges et des mauves dans la capitale.

Olivier Barbe annonce un fighting mood sans dévoiler la position du PMSD

Le PMSD devrait se pencher sérieusement sur sa participation aux prochaines élections municipales au cours de la semaine à venir. Depuis le dîner de fin d’année organisé en décembre dernier, les instances du parti ne se sont pas encore réunies. Cependant, au sein des rangs des bleus, l’enthousiasme semble palpable. Olivier Barbé, porte-parole du PMSD, a déclaré que les partisans du parti sont dans un véritable fighting mood.

Toutefois, il reste discret sur la stratégie du PMSD et n’a donné aucune indication concernant sa participation aux municipales. Un événement notable marquera néanmoins cette période : le 70ᵉ anniversaire du PMSD, prévu pour fin avril, soit quelques jours avant le scrutin des élections municipales.

Il sera également intéressant de savoir, en cas de participation, si le PMSD envisage de s’allier à nouveau avec le MSM, avec lequel il a pris ses distances depuis les dernières élections générales. En effet, les chances de voir le PMSD se présenter seul à ce scrutin semblent irréalistes.

Une participation du MSM  aux municipales sous haute tension : désaveu et divisions internes

Du côté du MSM, la situation est particulièrement confuse et difficile. D’un côté, une insatisfaction croissante émerge au sein du parti en raison du silence observé par son leader, qui reste distant par rapport à ses membres. Bien qu’on reconnaisse son droit à un certain recul, de nombreuses voix s’élèvent pour exprimer leur mécontentement face à l’absence d’efforts de la direction pour mobiliser et encourager les membres et sympathisants du parti.

D’autre part, les révélations récentes concernant les déboires financiers liés à la Mauritius Investment Corporation, qui a investi dans diverses entreprises, alimentent un mécontentement général au sein du MSM. Certains membres avouent ne jamais avoir pris la mesure de l’ampleur de cette affaire, et même d’ex-ministres expriment leur mécontentement face à ces révélations.

Une faction au sein du parti, particulièrement en réaction à ces controverses, plaide pour un retrait temporaire du leader du MSM de la direction des affaires internes du parti, bien qu’il soit unanimement reconnu qu’il demeure le leader du MSM. Cette situation rend la participation du MSM aux prochaines élections municipales particulièrement difficile. Une importante frange du parti, en effet, prône la non-participation, en adoptant une approche similaire à celle de Navin Ramgoolam lors des municipales de 2015, lorsqu’il avait refusé de se présenter.

Prise de distance du MPM, le ML et Obeegadoo restent en ligne avec le MSM

Du côté du Muvman Liberater (ML) et de la plateforme militante dirigée par Steven Obeegadoo, l’incertitude demeure, les deux partis attendant la décision du MSM quant à sa participation aux élections municipales. Contrairement au PMSD, ils restent résolument déterminés à faire partie de l’alliance avec le MSM, en fonction de cette décision stratégique. 

En revanche, du côté du Mouvement Patriot Morisien (MPM) d’Alan Ganoo, une prise de distance avec la politique active semble privilégiée, du moins dans un premier temps.

 

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