À l’heure des alliances, les partis s’activent. Le Parti Mauricien social-démocrate (PMSD) ira aux prochaines élections générales en alliance et le Mouvement militant mauricien (MMM) ira seul. Quant à l’alliance gouvernementale, elle est « plus soudée que jamais ». Hier ce thème était à l’agenda de l’émission Au cœur de l’info animé par Patrick Hilbert et Ruth Rajaysur.
Publicité
Le PMSD cherche partenaire
Selon le porte-parole du PMSD, Khushal Lobine, le parti est présent sur le terrain et les cellules opèrent. Un congrès sera même organisé, à Rose-Hill le 23 août. Il souligne que le PMSD fera une alliance, car le peuple verra que le PMSD est sincère dans une alliance. Le PMSD ne veut pas faire de concession sur les types de discriminations. Il revient sur le rapport des Nations unies et parle de discrimination à tous les niveaux. Il affirme que le redécoupage électoral et une révision du système électoral sont une nécessité. L’autre dossier, c’est l’écologie. Le PMSD se battra pour faire de Maurice un pays propre où il fait bon vivre. Quant au nombre de tickets, Khushal Lobine annonce que le PMSD sera présent dans les 21 circonscriptions de la République, soit un minimum de 21 tickets. Il affirme qu’il n’y a aucune négociation en cours car le PMSD se concentre sur ses actions au Parlement et dans les circonscriptions.
MP-MMM aucune réunification
Alan Ganoo, le président du MP, a démenti les rumeurs selon lesquelles des militants du Mouvement Patriotique (MP) veulent retourner au MMM. Il a affirmé que le MP n’a jamais parlé de cela dans ses instances. Il explique que le MP continue à consolider ses assises et souligne que le parti aura un rôle à jouer dans les prochaines élections générales. « La réunification du MMM est une fiction », ce n’est pas possible au point où sont les choses, selon Alan Ganoo. Il avoue qu’un membre du MMM est venu le voir pour lui demander s’il souhaite revenir au MMM. « Difficile et quasi-impossible », selon le président du MP. Alan Ganoo affirme qu’aucun parti ne gagnera les élections seul. Il souligne qu’il faudra une « négotiation électorale » après les élections mais que le MP n’a pas entamé de négociation. « C’est la première fois qu’il y a autant de confusion à quelques mois des élections… il y a trop d’indécis dans le pays et personne ne peut dire qui sera le prochain Premier ministre ».
Alliance électorale et le MMM
Ajay Gunness, leader adjoint du MMM souligne que le parti se présentera seul devant l’électorat. Il ne reste plus que cinq candidats à désigner. Ils seront présentés à l’assemblée des délégués. « Nous allons pour gagner, car les gens savent ce que sont capables le Parti travailliste et le Mouvement socialiste militant (MSM)… il faut donner sa chance au MMM ». Il ne pense pas que la lutte sera entre Navin Ramgoolam et Pravind Jugnauth. Ces deux leaders, a-t-il rappelé s’étaient alliés en 2010 pour barrer la route au MMM. Ajay Gunness estime que les prochaines élections auront les mêmes configurations. « Une alliance entre deux autres partis est possible jusqu’à la veille des élections… Le MMM présentera Paul Bérenger comme Premier ministre, ne tiendra pas compte des réflexes communales de certains électeurs ». Ajay Gunness explique qu’en tant que Premier ministre en 2003, Paul Bérenger n’a pas fait de tort à aucune communauté. Sur le sujet de la réunification, il a souligné que le MMM travaille sur la liste des 60 candidats. « Il n’y a eu aucune prise de contact officielle avec Alan Ganoo mais certains politiciens se rencontrent en tant qu’amis ».
MSM-ML une histoire qui dure
Zouberr Joomaye, député du gouvernement, affirme, pour sa part, que le meeting du MSM à Rivière-du-Rempart le vendredi 2 août a été un succès. Concernant le défi relevé par Navin Ramgoolam, le député affirme que le leader du Parti travailliste mène son rôle d’opposition et qu’il est un challenger. Selon Zouberr Joomaye, le gouvernement a un bilan positif et que la campagne sera basée sur ce bilan. Une partielle deux mois avant la dissolution du Parlement : Zouberr Joomaye estime que selon la loi il faut organiser une partielle mais que c’est la prérogative du Premier ministre de proposer la date pour les élections. « Nous gérons le pays selon la constitution. » Il parle des projets du gouvernement et de l’amélioration de la qualité de la vie des Mauriciens. L’espace démocratique a été élargi avec la diffusion en direct des travaux parlementaires, la proposition des lois sur le financement politique et la réforme électorale. « Les mesures prises par Pravind Jugnauth démontrent son sérieux », estime Zouberr Joomaye. Il ajoute que le MSM et le Muvman Liberater sont plus soudés que jamais et iront ensemble aux élections. Le temps des grandes alliances est terminé. « Le peuple n’acceptera pas les alliances contre nature et les excuses », fait comprendre Zouberr Joomaye.
L’oeil de l’observateur : Jocelyn Chan Low
« La population est encore confuse et cela démontre que le gros de la population s’est distancé de la classe politique », affirme Jocelyn Chan Low. L’observateur explique qu’il n’y a pas eu de nouveaux partis et que ce sont les mêmes qui reviennent devant l’électorat. Les alliances sont une pratique qui doit disparaître. Jocelyn Chan Low se demande quel sera le taux d’absentéisme et comment les indécis voteront-ils. Dans une lutte à trois il y a une possibilité qu’aucun parti ne remporte les élections. « Il se peut qu’un parti rafle les sièges avec 35% des suffrages, car les votes seront divisés », explique l’observateur. Il ajoute que les jeunes ne voteront pas selon le charisme d’un leader. Ce type de charisme n’existe pas. « Il est difficile pour un gouvernement d’aller aux élections après les averses torrentielles… le meilleur moment c’est décembre », estime Jocelyn Chan Low. Il estime que des slogans, des clips et l’utilisation des réseaux sociaux seront déterminants pour la gagne.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !