«Parole donnée, parole sacrée». C’est en ces termes que le leader du Reform Party a commenté sa démission comme député de la circonscription no. 18 [Belle-Rose/Quatre-Bornes] pour exprimer sa désapprobation contre le projet Metro Express qui, selon lui, est lié à «un endettement massif» du pays.
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Maintenant qu’il a démissionné, Roshi Bhadain se dit déterminé à affronter l’électorat du no. 18 lors de l’élection partielle qui aura lieu dans cette circonscription.
Le leader du Reform Party, qui a réuni la presse au quartier général de son parti à Quatre-Bornes ce samedi matin 24 juin, a réclamé un «vote sanction» contre le gouvernement.
«Nous demandons un vote sanction contre ce gouvernement. Sanctionnez tous les scandales et son projet Metro Express. C’est ce que nous demandons à l’électorat du no. 18 de faire pour toute la nation mauricienne. Le destin du pays est entre les mains de chaque citadin de Belle-Rose/Quatre-Bornes», a-t-il lancé.
Roshi Bhadain n’a été tendre contre certains partis de l’opposition. Même s’il affirme que l’opposition parlementaire est d’accord avec lui sur sa position contre le projet Metro Express, il dit ne pas comprendre l’attitude de certains partis malgré son appel pour une opposition réunie.
«Je ne comprends plus rien, malgré l’appel lancé à tous les membres de l’opposition. Tout le monde dans l’opposition est d’accord qu’il ne faut pas mettre en œuvre le projet Metro Express. Mais, il y a des opportunistes et des ‘veyer seke’. Aujourd’hui, les électeurs de Belle-Rose/Quatre-Bornes jugeront chaque parti de l’opposition qui alignera un candidat contre moi. J’ai démissionné de l’Assemblée nationale, car l’intérêt de notre pays passe avant tout», a-t-il affirmé.
Roshi Bhadain a d’abord ciblé le MMM, qui a affirmé qu’il alignera un candidat à l’élection partielle.
Il s’est adressé directement au leader mauve, Paul Bérenger : «Mo fer Paul Bérenger rapel ki apel enn combat, mo fer Paul Bérenger rapel ki apel kwar dan la zenes moricienne. Mo fer Paul Bérenger rapel kuma enn circonscription kuma no 5 [Pamplemousses/Triolet] ki plebisit sa aksyon ki ti pe amene en 1970 ki ti fer MMM gayn eleksyon en 1976, apre byen sir ti ena lalyans post-elektoral. Zordi Paul Bérenger pe dir ou li pou mett kandida pou anpess Roshi Bhadain al denons tusa, deman sa sanksyon kont guvernma la, kan li dakor lor tou poin me selma li envi zis gayn enn depite dan Parlman en plis. Ki zot pou gayne ?»
Le leader du Reform Party s’est ensuite attaqué au Parti travailliste. S’il dit «remercier» Arvin Boolell pour son conseil, cela ne l’a pas empêché de l’égratigner. L’ancien ministre travailliste, soulignons-le, avait demandé à Roshi Bhadain dans le courant de la semaine de ne pas démissionner.
«C’est un aîné dans la politique. Mais ce n’est pas parce qu’Arvin Boolell m’aime qu’il me demande de ne pas démissionner. Non ! Non ! Je suis assez intelligent pour constater que son conseil est plus en sa faveur. Le Parti travailliste a dit qu’il n’est pas d’accord avec ce qu’a dit Arvin Boolell. Matlo al akord ou violon avan ou donn mwa consey do ! Avan ou desid lavenir pei, ou bizin ou mem lave tou ou linz sal».
Commentant une éventuelle candidature du leader du Parti travailliste (Ptr), Navin Ramgoolam, à l’élection partielle au no 18, Roshi Bhadain dit ne pas avoir peur de cette éventualité.
«Eyoula ! Ou kapav pran Navin Ramgoolam, ajoute ar Arvin Boolell multiplye par Nita Deerpalsing, diviz par Patrick Assirdaven, azut Cader Sayed-Hossen, nou pou gete si zot kav manz ek Roshi Bhadain dan Katborn ! », a-t-il lancé sous les applaudissements de ses partisans.
En revanche, le leader de Reform Party dit compter sur le «soutien total» de ses deux colistiers, en l’occurrence, le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, et le député indépendant, Kavi Ramano.
«J’ai beaucoup de respect pour eux, mais ils ont la même responsabilité que moi. Kan sa mama la pou plore so zanfan inn mor inn tapp ek metro, Xavier-Luc Duval et Kavi Ramano ena mem responsabilite ki Roshi Bhadain. Mo kont lor zot soutyen total, lors zot sipor».
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