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Élection partielle : Belle-Rose/Quatre-Bornes aux urnes le 17 décembre

Fin du suspense pour 42 052 électeurs de la circonscription de Belle-Rose/Quatre-Bornes. L’élection partielle provoquée par la démission de Roshi Bhadain, aura lieu le dimanche 17 décembre, soit à une semaine de Noël.

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Alea jacta est. Trois mois après la démission de Roshi Bhadain de l’Assemblée nationale, les 42 052 électeurs de la circonscription No 18 seront appelés aux urnes le 17 décembre prochain. Le leader du Reform Party invite l’électorat de cette circonscription à considérer cette partielle comme un référendum sur le Metro Express. Or, il semblerait que pour bon nombre d’électeurs de cette circonscription, ce scrutin a des allures de non-event.

L’ancien député a déjà indiqué son intention d’être de la course. Les principaux partis politiques de l’opposition en ont fait de même. Les candidats ont un peu plus de trois mois, soit 93 jours, pour convaincre les électeurs.

Les candidats des différents partis politiques de l’opposition sont déjà connus, mais pour l’heure, on ne sait pas si la majorité gouvernementale compte aligner un candidat. Une décision sera prise au retour du Premier ministre, Pravind Jugnauth. Ce dernier est parti à New York où il assistera, du 18 au 22 septembre, à l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies. Le comité central du Mouvement socialiste militant (MSM) se rencontre le samedi 30 septembre au Sun Trust pour décider si le parti présentera un candidat.

Circonscription particulière

Cette circonscription à une particularité. C’est là où le leader du Mouvement militant mauricien (MMM), Paul Bérenger, avait mordu la poussière aux élections législatives de 1983 et 1987, après avoir été élu dans cette même circonscription en 1976 et 1982. Après ces deux défaites consécutives, le leader des mauves avait migré vers la circonscription de Stanley-Rose-Hill.

Lors des dernières élections générales, l’alliance PTr/MMM est parvenue à faire élire un seul de ses trois candidats en la personne de Kavi Ramano. Depuis, ce dernier a pris ses distances du MMM et siège en indépendant à l’Assemblée nationale, après un court passage au Mouvement patriotique d'Alan Ganoo.

Roshi Bhadain, ministre de la Bonne gouvernance et des  services financiers sous le gouvernement de sir Anerood Jugnauth, avait soumis sa démission le 23 janvier dernier. Il avait choisi, ce jour-là, de bouder la prestation de serment du nouveau Premier ministre.

Irfan Rahman, président de la Commission électorale : «500 à 600 officiers mobilisés»

La Commission électorale se prépare pour cette partielle. C’est ce qu’a déclaré son président Irfan Rahman. « Nous sommes déjà en mode élection. La Commission mobilisera entre 500 et 600 officiers pour ce scrutin. Nous avons déjà entamé des discussions par rapport au calendrier. Le magistrat Raj Seebaluck, nommé Returning Officer, sera à la commission électorale, ce lundi 18, pour endosser le Writ of Election. Nous avons beaucoup de travail et we have to deliver the goods. Comme d’habitude... »

10e Élection partielle : Une première pour Belle-Rose/Quatre-Bornes

Le pays s’apprête à vivre la 10e élection partielle de son histoire. La première avait eu lieu le 21 septembre 1970 dans la circonscription Pamplemousses/Triolet (no 5), alors que la dernière partielle remonte au 1er mars 2009 dans la circonscription Moka/Quartier-Militaire (no 8) après que le Privy Council a invalidé l’élection d’Ashock Jugnauth pour fraude électorale.


Roshi Badhain, candidat du Reform Party : «La partielle marquera la fin des dinosaures»

Celui qui a provoqué cette partielle évoque déjà une victoire pour les habitants de Quatre-Bornes. « Cette élection marquera la fin des dinosaures, des dynasties et des vautours politiques. It is a new era for a new Mauritius to emerge. »

Nita Jaddoo, candidate du MMM : «Nous accélérons notre campagne»

Nita Jaddoo se dit ravie que la date de la tenue de cette partielle ait été rendue officielle. « Cette date était tant attendue. Maintenant, nous intensifierons notre campagne et le travail s’accéléra dans les prochains jours. Je pense que les trois mois seront suffisants. »

Dhanesh Maraye, candidat du PMSD : «Une campagne différente»

« Je suis fin prêt. Le 17 est un chiffre qui me porte chance pour des raisons personnelles  », avance le candidat. Mais qu’en est-il du travail de terrain ? «  Nous mènerons une campagne agressive et différente. Le règne de Navin Ramgoolam et du Parti travailliste est fini. La dynastie Jugnauth vit ses derniers jours. »

Arvin Boolell, candidat du Ptr : «Confiant d’une victoire mais rien n’est gagné d’avance»

« Depuis la démission de Roshi Bhadain du parlement, la campagne avait déjà débuté pour le Parti travailliste (Ptr). Maintenant, on doit avoir une meilleure visibilité. On va organiser des rencontres et des dialogues. Je suis confiant d’une victoire, mais rien n’est gagné d’avance. Notre campagne sera faite dans le respect de notre adversaire et elle sera longue.»

Kugan Parapen, de Rezistans ek Alternativ : «Le fort taux d’abstention jouera en faveur de ReA»

Kugan Parapen est d’avis que le laps de temps de trois mois est favorable à sa campagne qui débute en octobre. « Le fort taux d’abstention, en raison de l’approche des fêtes de fin d’année, jouera en faveur de ReA. J'en serai à ma deuxième participation aux élections dans la circonscription. Outre une présence constante sur le terrain, je mènerai une campagne 2.0 destinée aux jeunes. »

Jack Bizlall, candidat du Muvman Premye Me : «Il faudra trouver un peu d’argent pour la campagne»

Jack Bizlall souligne que cette partielle sera une bataille des forces de droite, une bataille numérique, d’idées et des forces idéologiques, axées sur les idées des mouvements de gauche. Cette date lui convient. « Il faudra trouver un peu d’argent pour la campagne. Je vais publier un livre et les recettes seront utilisées pour financer ma campagne. »

Kaviraj Bokhoree : candidat de En Mars Moris «Donnez-nous une chance»

L’avoué Kaviraj Bokhoree qualifie cette élection de « scrutin décisif et historique ». Il sera le candidat de son parti, En Mars Moris (EMM), qu’il dit être le parti du peuple. Il demande aux électeurs de Quatre-Bornes de « donner une chance à l’EMM  ». « Si je suis élu, mon salaire de député sera utilisé pour aider les démunis de la région. Nous avons un programme pour la circonscription numéro 18, mais aussi pour Maurice ».

 

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