C’est sans surprise que le député de Belle-Rose/Quatre-Bornes a démissionné vendredi après-midi. La majorité et les autres partis de l’opposition doivent se décider en vue de la prochaine partielle.
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Friand des coups d’éclat, Roshi Bhadain a démissionné sans fanfare en tant que député de la circonscription Belle-Rose/Quatre-Bornes (n°18), vendredi après-midi. Il a simplement envoyé une lettre à la Speaker de l’Assemblée nationale cinq mois à peine après avoir refusé de prêter serment dans le nouveau gouvernement de Pravind Jugnauth.
Tandis que les figures de proue de l’opposition l’enjoignaient à reconsidérer sa position cette semaine et qu’il était censé attendre que Xavier-Luc Duval interroge le Premier ministre sur le projet Metro Express avant d’abandonner son siège, sa décision conforte l’image d’un homme qui s’obstine à aller trop vite en besogne.
Souhaitant que sa réélection soit une forme de référendum face au projet de métro-léger du gouvernement, la décision de l’ex-ministre de la Bonne gouvernance apparaît aux électeurs de Belle-Rose/Quatre-Bornes comme un « non-event ». Celle-ci ayant été éclipsée dès jeudi par la résolution historique des Nations-Unies en faveur de Maurice sur le dossier Chagos et la décision de la Cour suprême de permettre au Directeur des poursuites publiques de contester devant le Privy Council le verdict d’acquittement en faveur du Premier ministre dans l’affaire MedPoint.
Les principaux partis d’opposition attendent que Roshi Bhadain s’exprime ce matin pour commenter sa démission. Quant à l’état-major de l’Alliance Lepep, seul Ivan Collendavelloo, le Premier-ministre adjoint et leader du Muvman Liberater, a bien voulu s’exprimer sur la question (voir plus loin). Au Mouvement socialiste militant (MSM), aucun Senior Minister ne veut se mouiller alors que leurs conseillers continuent à ne pas décrocher leur téléphone, à l’instar du porte-parole de la majorité, Étienne Sinatambou.
Réunissant ses plus proches collaborateurs au QG du Reform Party à Quatre-Bornes en début de soirée vendredi, Roshi Bhadain a évité la presse durant toute l’après-midi, évitant lui aussi de répondre à son téléphone. L’adepte des réseaux sociaux n’a posté qu’un message sur sa page Facebook tard dans la nuit pour inviter ses partisans à être présents à 10 heures ce matin à l’avenue des Goyaviers pour entendre la bonne parole en vue d’un changement…
C’est sur cette même page qu’il a annoncé en janvier dernier qu’il n’allait pas prêter serment comme ministre de Pravind Jugnauth. L’avenir dira si une élection peut se jouer sur les réseaux sociaux et si le nombre de followers et de likes qu’il a récoltés sera à la mesure des voix qu’il pourra réunir lors la prochaine joute qui s’annonce riche en rebondissements.
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