Les musulmans célèbrent, ce lundi, l’Eid ul-Adha, marquant l’acceptation du prophète Abraham d’égorger son unique fils sur l’ordre de son Dieu. à Maurice, la tradition de sacrifier un bœuf à cette occasion est malheureusement entravée par la fièvre aphteuse.
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Chez beaucoup de familles, la célébration de l’Eid ul-Adha est assez particulière cette année. La présence de la fièvre aphteuse ayant été confirmée sur le sol mauricien, nombreux sont ceux qui ne procéderont pas aux sacrifices bovins, comme le veut la tradition.
C’est le cas des Kumally, à Vallée-des-Prêtes : « Exceptionnellement et ce pour la première fois, nous avons décidé de ne pas sacrifier de bœuf cette année. La fièvre aphteuse oblige. C’est dommage, mais nous avons choisi de jouer la carte de la prudence », explique Nabiihah, 22 ans.
Cependant, sacrifice ou pas, la famille de la jeune femme entend bien marquer cette célébration : « Il n’y aura pas de bœuf pour le traditionnel briani, certes, mais l’engouement reste le même. Parce que c’est avec la même ferveur que nous réciterons nos prières et avec le même engouement que nous partagerons le repas familial », souligne-t-elle.
L’eidee au rendez-vous
La famille Woozer, à Beau-Bassin, ne procédera pas non plus au sacrifice cette année. Par contre, Fatmah, la matriarche, s’est engagée depuis quelques jours déjà à la préparation d’amuse-bouches et d’autres friandises : « D’habitude, je participe au nettoyage de la cour quand on sacrifie un bœuf chez nous. Mais comme cette année il n’y aura pas de sacrifice, j’ai profité de ce temps pour préparer des amuse-bouches et des friandises. On retrouvera donc sur la table ce lundi, des samoussas, des cup cakes, sans compter des halwa et du vermicelle, le grand incontournable de cette fête. »
De plus, pour l’occasion, l’eidee sera aussi au rendez-vous : « Il s’agit d’un cadeau sous forme d’argent ou de présent qu’on offre à ceux qui nous sont chers. Et malgré mon âge, mon époux se fait toujours un devoir de m’en offrir », lance-t-elle.
Zahid Neetoo, habitant Rose-Hill, s’apprête, lui, à vivre l’Eid ul-Adha dans la pure tradition : « Les autorités ont encouragé les musulmans à se rabattre sur le mouton ou le cabri pour le sacrifice de l’Eid ul-Adha. Cependant, ce n’est pas dans les habitudes des Mauriciens de confession islamique. C’est pour cette raison que nous décidé d’acheter un bœuf à la ferme d’Albion où aucun cas de fièvre aphteuse n’a été recensé jusqu’ici. »
D’autre part, pour Zahid, cette célébration symbolise aussi le partage : « L’Eid ul-Adha, c’est surtout un grand moment de partage. En effet, après le sacrifice, une partie de la viande est offerte aux proches et aux nécessiteux. C’est d’ailleurs pour une meilleure distribution que nous avons opté pour l’achat d’un bœuf au lieu de nous tourner vers des petits animaux comme le mouton ou le cabri. »
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