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Eid ul-Adha : foi, sacrifice et partage

Selon l’imam Arshad Joomun, l’Eid ul-Adha est la commémoration de la foi d’Ibrahim envers Dieu.

C’est l’une des fêtes les plus importantes du calendrier islamique. L’Eid ul-Adha, aussi appelée fête du sacrifice, est célébrée par la communauté musulmane dans un esprit de foi, de dévotion et de générosité.
« C’est la commémoration de la foi d’Ibrahim envers Dieu », explique l’imam Arshad Joomun, membre du Conseil des religions. Selon le récit sacré, Dieu demande à Ibrahim de sacrifier son fils Ismaël pour prouver sa soumission. Ibrahim accepte, malgré l’amour profond qu’il porte à son enfant. Mais au moment du sacrifice, l’archange Gabriel intervient, remplaçant l’enfant par un mouton. Un geste fort, symbole ultime d’obéissance et de confiance.

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« Ce matin-là, Ibrahim dit à son fils qu’il a eu une révélation divine. L’enfant accepte, car c’est la volonté de Dieu. Il résiste aux tentations de Satan qui essaie de l’en détourner. Et lorsqu’Ibrahim se prépare à accomplir le sacrifice, Dieu envoie Gabriel. C’est cela, l’essence de l’Eid ul-Adha : la soumission totale à Dieu », souligne l’imam.

Mais cette fête va bien au-delà du souvenir. Elle s’incarne dans une série de rites, vécus avec ferveur. « La veille, un jeûne est observé pour effacer les péchés sur deux années. Le jour même, on achète un mouton ou un bœuf pour le sacrifice, qui a lieu après la prière du matin à la mosquée », explique-t-il.

L’imam insiste : « Dieu regarde la piété du fidèle. Le sacrifice n’est pas une démonstration, mais un acte spirituel. » Et c’est seulement après ce moment solennel que la fête peut commencer. Mais une fête tournée vers l’autre. « La viande est partagée en trois parts : une pour soi, une pour la famille et les voisins, et une pour les personnes défavorisées. »

Ce geste de solidarité est au cœur de la célébration. « Le partage avec les plus pauvres est essentiel », rappelle l’imam. « Et il faut toujours respecter l’animal. L’hygiène, la préparation, le geste : tout cela doit être fait avec dignité. »

À Plaine-Lauzun, Kheeroo Annas, 18 ans, s’engage pleinement dans cette tradition. Bénévole au sein de l’association M-Kids, il participe activement à la journée. « Nous avons cinq prières par jour. Le matin, on va à la mosquée écouter l’imam, qui nous explique comment effectuer le sacrifice. Ensuite, on rentre à la maison. Toute la famille est réunie. On prépare le couteau, on lit une prière, puis on partage la viande. Une partie va à la famille, une autre aux voisins. Puis, je vais à l’association pour distribuer de la viande aux enfants défavorisés. C’est très important pour moi. »

À Mont Ida, Imraan Chummun vit aussi cette journée comme un moment fort. « Le matin, on va prier à la mosquée. Puis, on rend visite à la famille et aux voisins. On procède au sacrifice d’un bœuf. La viande est partagée. Et on se retrouve autour du déjeuner, puis du dîner. C’est un moment de dons, de partage, de retrouvailles. »

Entre prière, sacrifice et entraide, l’Eid ul-Adha rassemble les cœurs autour de valeurs simples et puissantes. Un moment de foi vécue, et de solidarité incarnée.

 

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