La vente de vêtements chauds et d’appareils de chauffage est en hausse en cette période de froid. Ce qui est loin d’être le cas des activités et de certains loisirs plongés dans la morosité. Pleins feux sur ces secteurs dont les ventes se refroidissent.
Glaces : les ventes prennent froid
Vona Corona, spécialiste des glaces à Rose-Hill, enregistre une baisse de 70 % de ses ventes. « Normalement, la morosité se fait sentir d’avril à octobre mais c’est juillet qui affiche le plus bas niveau concernant le chiffre d’affaires », explique le directeur, Nawaz Jewon.
La moyenne de clients est de 150 par jour en été. En hiver, le nombre ne dépasse pas 40 quotidiennement. « Chaque année, les activités tournent au ralenti druant la saison hivernale. Nous mettons les bouchées doubles en été pour éponger les pertes encourues en hiver », fait ressortir le directeur.
Dans les grandes surfaces, les boîtes de crème glacée se font rares dans les caddies des consommateurs. « Nous constatons une baisse de plus de 50 % au niveau des ventes », dit-on chez Winner’s.
Activités nautiques et randonnées : coup de pompe pour les chiffres d’affaires
En hiver, il y a moins d’engouement de la part des Mauriciens et des touristes pour des activités en mer et en plein air. Certains opérateurs perçoivent déjà un déclin au niveau de leurs chiffres d’affaires. À titre d’exemple, La Vallée des Couleurs compte une baisse d’environ 80 % de la clientèle mauricienne. « Nous accueillons une cinquantaine de Mauriciens les dimanches, contre plus de 400 pour un dimanche estival. Cela se fait aussi sentir au niveau des touristes. S’ils sont 600 à 800 par jour en été, nous sommes passés dans une fourchette de 400 à 600 », dit le Marketing Officer, Yaasiin Rosun.
Le prix d’entrée pour les Mauriciens reste toutefois inchangé, soit Rs 150 pour adultes et Rs 75 pour enfants. À Trou-d’Eau-Douce, les opérateurs des Speed Boats se battent afin de trouver des clients pour des transferts à l’île-aux-Cerfs. « Le nombre de touristes a baissé de 25 % et la clientèle mauricienne de plus de 60 % », déplore un opérateur.
Vêtements : les commerçants se frottent les mains
Dans le magasin Océan à Phœnix, spécialisé dans les vêtements d’hiver, la vente a décollé à la fin de mai. « Depuis, il faut compter une hausse de 20 % comparée aux mois d’été. Les pulls, vendus entre Rs 500 et Rs 800, ainsi que les tracksuits, dont les prix débutent à Rs 545, sont les plus prisés. Les écharpes, qui coûtent à partir de Rs 49, ont la cote auprès des femmes », indique la vendeuse, Joanna Cotegah.
Même son de cloche à la foire de Quatre-Bornes. « Normalement en début de juin, nous constatons une hausse de 25 % des ventes de ce type de vêtements. Cette année, elle se chiffre à plus de 50 %. Les foulards pour dames, dont les prix varient entre Rs 100 et Rs 150, se vendent comme des petits pains », confie Asha qui y opère depuis dix ans.
Heaters, chauffe-eau et déshumidificateurs : les ventes se réchauffent
Dans le magasin Galaxy à Curepipe, il faut compter plus de 70 % d’augmentation dans la vente des déshumidificateurs et plus de 40 % de hausse pour les chauffe-eau. C’est ce qu’explique Stéphania Lebon, Head of Marketing. « Les prix des déshumidificateurs varient entre Rs 6 990 et Rs 7 490. Il faut débourser entre Rs 2 390 et Rs 22 990 pour les chauffe-eau, selon la capacité et la marque. »
Idem dans le magasin Baccus à St-Pierre. « Les ventes ont grimpé de 10 % pour les chauffe-eau à gaz, dont le prix débute à Rs 2 000. Pour un appareil électrique, c’est Rs 4 000 à monter. Nous enregistrons aussi une légère hausse au niveau de la vente des appareils de chauffage (heater) portables dont le prix varie entre Rs 600 et Rs 700 », souligne Nessah Baccus.
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