Effets de Garance : un manque à gagner compris entre Rs 2,1 milliards et Rs 3,1 milliards pour l’économie

Avec un congé public et des alertes cycloniques, les activités économiques ont été chamboulées cette semaine. Rien que ce jeudi 27 février, le pays n’a pas fonctionné à hauteur de 95 %. Ce qui a un coût financier. 

En plus des conditions météorologiques défavorables, un cyclone est également associé à une perte économique. Ce n’est pas le Dr Bhavish Jugurnath qui dira le contraire. D’après l’économiste, le manque à gagner serait de l’ordre de Rs 2,1 milliards. « Selon le rapport State of the Economy, le produit intérieur brut du pays est de Rs 698,5 milliards. En enlevant les week-ends et les congés publics, un jour de travail tourne autour de Rs 2,3 milliards. En raison du cyclone, 95 % de notre économie est resté inactif. Ce qui nous ramène à un déficit autour de Rs 2,1 milliards », explique le Dr Bhavish Jugurnath. 

Cependant, c’est loin d’être la seule répercussion. « Avec le port et l’aéroport qui ont été fermés, il faudra s’attendre à des retards au niveau des importations et des exportations. On en ressentira les effets d’ici les prochains jours. C’est surtout le secteur d’exportation, qui contribue à hauteur de 12,7 % au PIB du pays, qui sera touché, sans compter qu’il y aura des frais maritimes à prendre en considération. Si l’on ajoute ce manque à gagner à la perte économique pendant Garance, on atteint un montant total de Rs 3,1 milliards », souligne le Dr Bhavish Jugurnath. Cette somme grossira si jamais Garance laisse des dégâts infrastructurels sur son passage. 

Jour sans production

En ce qui concerne les secteurs économiques, les opérateurs sont touchés à différents degrés. « Nous avons dû fermer jeudi. C’est un jour payant, mais sans production. La veille, mercredi, était un jour férié. Mardi, nous avons fermé à 15 heures en raison de Maha Shivaratri. Ainsi, nous avons donc raté nos expéditions de fin de mois. Heureusement que les clients sont compréhensifs. Ils savent que c’est une force majeure », soutient Avinash Goburdhun, directeur général de Wensum Textile. 

Quant aux hôteliers, ils notent qu’il y a eu quelques bouleversements concernant les arrivées et les départs des touristes. « Les vols programmés pour ce vendredi ne seront pas effectués. Parallèlement, les clients qui devaient prendre l’avion jeudi et vendredi n’ont pas pu embarquer. Dans de telles circonstances, ils restent à l’hôtel où ils sont s’il y a de la place ou sont redirigés vers d’autres hôtels jusqu’à leur départ », avance Shakeel Nundlall, directeur de l’hôtel Le Grand Bleu. 

Toutefois, dans certains domaines, le travail à distance est privilégié. C’est le cas dans le secteur des Tics. « Il n’y a pas eu de surprise. Les autorités ont prévenu en avance pour les diverses alertes cycloniques. Du coup, les entreprises ont pu prendre certaines dispositions. Certaines sociétés sont, d’ailleurs, en mode télétravail », fait ressortir Roshan Seetohul, le président de l’Outsourcing and Telecommunications Association of Mauritius (OTAM).