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Éducation secondaire privée : les changements à la PSSA Act ne font pas l’unanimité

Les amendements à la PSSA Act sont mal accueillis par les partenaires de l’enseignement secondaire privé. Mais le projet de loi, portant sur des modifications a été voté vendredi au parlement.

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Le Private Secondary Schools Authority (Amendment) Bill, voté au parlement vendredi, vise à améliorer le système d’éducation dans le secondaire privé. Les modifications apportées après 40 ans permettent à l’instance régulatrice d’optimiser ses services.

Il convient de noter que Leela Devi Dookun-Luchoomun, ministre de l’Éducation, s’est exprimé sur Radio Plus samedi. Elle a indiqué que les amendements à PSSA Act font suite à un rapport pour la bonne gouvernance du secteur de l’éducation secondaire. Et d’ajouter que des opérateurs d’établissements privés ne doivent pas siéger sur le Board de l’instance régulatrice.

Toutefois, ces explications de la ministre ne donnent pas satisfaction aux partenaires de l’enseignement secondaire. Bhojeparsad Jhugdamby, secrétaire de l’Union of Private Secondary Education Employees (Upsee) avance que les amendements ne résoudront aucun  problème et que ce sont les élèves qui en souffriront. Il déplore l’élimination des représentants des travailleurs et des managers des collèges privés sur le Board. « C’est anti-démocratique. La PSSA avalisera des décisions sans nous consulter. »

Manque de consultation

La Fédération des managers des collèges privés s’oppose à l’amendement de la PSSA Act. Son porte parole, Bashir Taleb estime qu’avec le retrait des managers du Board de la PSSA, ils n’auront qu’un rôle consultatif.

Par la voix de sa présidente Lysie Ribot, la ‘Secondary and Preparatory School Teachers and Other Staff Union’ dénonce  « l’aspect antidémocratique de ces amendements »  ainsi que l’exclusion des représentants des employeurs et représentants syndicaux du Board.

En revanche, la PSSA Employees Union (PSSAEU) accueille favorablement les amendements. Son président Geerish Ramsahye affirme que cette réforme était nécessaire. Selon lui,  la présence des managers des collèges privés sur le Board serait source de conflits.

Du côté de la PSSA, les responsables affirment que les amendements découlent des recommandations de l’Office of Public Sector Governance (OPSG) et de l’Independent Commission Against Corruption (Icac) de 2014 et de 2015. 

L’instance régulatrice sera administrée par un Private Secondary Education Board. Ce dernier aura un président nommé par le Premier ministre, le secrétaire aux Finances ou son représentant ; le secrétaire permanent ou son représentant ; un représentant du ministère responsable du dossier de la Fonction publique ; le directeur du Mauritius Institute of Education ou son représentant ; le directeur ; et deux personnes ayant une grande expérience dans le domaine de l’éducation.

 

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