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Éducation secondaire - Échec de plus de 50 % des élèves : les résultats du 2e trimestre «catastrophiques»

Ce qui étonne aussi c’est le nombre d’élèves à avoir échoué la Grade 9, classe qui sera sanctionnée pour la première fois par les examens du National Certificate of Education en mars.

Catastrophique. C’est ainsi que recteurs et enseignants décrivent les résultats académiques du deuxième trimestre au secondaire. Ces derniers attribuent la faute aux longues semaines de travail après le confinement dû à la Covid-19.

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Les notes obtenues par de nombreux élèves lors des examens du 2e trimestre dans les différents collèges de l’île laissent les observateurs perplexes. Du jamais vu, déplorent les enseignants. En analysant les résultats, ils avancent que plus de 50 % des élèves ont échoué. 

Le président de la Roman Catholic Secondary School Union, Lindsay Thomas, précise que « les recteurs et enseignants sont inquiets des résultats obtenus surtout des élèves de Grade 9, 11 et 13. Pour passer en classes supérieures, ces derniers ont des conditions à respecter. Nous constatons que beaucoup ont échoué. C’est du jamais vu… » Ce qui dérange les enseignants c’est que les questionnaires du 2e trimestre sont préparés par eux-mêmes. Un enseignant d’un collège d’État du Nord souligne qu’ils se basent sur ce qu’ils ont travaillé en classe pour ces épreuves. 

Ce qui étonne aussi c’est le nombre d’élèves à avoir échoué la Grade 9, classe qui sera sanctionnée pour la première fois par les examens du National Certificate of Education en mars. La condition principale est que l’élève doit impérativement réussir dans les mathématiques, l’anglais et le français. Selon le constat actuel, ce sont les mathématiques qui ont obtenu le pire résultat. La projection, selon Lindsay Thomas, est, qu’avec un tel résultat et que si rien n’est fait, un grand nombre d’élèves devront refaire la Grade 9. Il précise n’avoir jamais vu cela !

L’union des recteurs note que la performance des élèves du School Certificate (SC) et du Higher School Certificate a bien baissé. L’un d’eux soutient que la stratégie du ministère de l’Éducation pour encourager les élèves à étudier davantage après le confinement n’a pas marché. Il précise qu’« au contraire cela a été néfaste pour les élèves et les enseignants, ce qui a provoqué un relâchement. Rien ne peut être obtenu des personnes fatiguées. Avoir un trimestre plus long que d’habitude est anti-pédagogique ».

Résultats

Plusieurs raisons sont citées pour de tels résultats. Parmi, la longueur du trimestre. Trop long, estiment les pédagogues. Lindsay Thomas soutient qu’au dernier moment, enseignants et élèves étaient au bout du rouleau. « Cette année est différente sous bien des aspects. Nous ne pouvons pas la comparer aux années précédentes. Pendant le confinement, il y a eu beaucoup de volonté du gouvernement à offrir des cours en ligne, mais il faut comprendre qu’un enfant ne s’adapte pas aussi facilement au changement. Il est resté à la maison pendant trois mois. Cette situation a fait plus de dégâts qu’on aurait cru. Cela a bouleversé ses habitudes, il est resté enfermé. » Le recteur soutient qu’il faut voir la quantité d’adolescents qui sortent actuellement et qui se retrouvent dans les centres commerciaux.

Pour Jhugdamby Bhojeparsad, le président de l’Union of Private Secondary Education Employees, les effets du confinement sont maintenant ressentis. « La longueur du trimestre a joué sur le moral des enfants. Dans les collèges privés, les élèves ont échoué dans presque toutes les matières. Je suis sceptique quant à l’avenir des enfants. »

Richard, un autre enseignant d’un collège d’État, indique que c’est la longueur du trimestre qui a démotivé les enfants. « Il y a une démotivation chez les élèves. Si au début du trimestre, ils étaient enthousiastes, c’était aussi parce qu’ils avaient revu leurs amis, après une longue période de congé. Puis, les choses ont pris une autre tournure laissant la situation à la fatigue et au découragement, non seulement chez les élèves, mais aussi chez les enseignants. »

Le manager du collège Labourdonnais, Houmayoun Soobadar, s’inquiète non seulement pour maintenant, mais aussi pour après. « Les enfants ont mal travaillé. Il ne faut pas oublier qu’après les vacances de mars, les élèves du SC resteront sans assistance jusqu’aux examens qui commenceront vers le mois de mai. Si pendant les mois de confinement, ils étaient suivis à travers les cours en ligne. Imaginez deux mois sans assistance... Les résultats seront terribles. La moyenne de cinq Credits pour passer en Grade 12 ne sera pas atteinte par beaucoup d’élèves », estime-t-il. 

Ainsi au collège Labourdonnais, le recteur a prévu que les élèves viennent en classe trois fois la semaine, pendant les vacances, soit après le mois de mars, jusqu’au début des examens du School Certificate.

Sauver la situation 

Les enseignants sont unanimes, il faut trouver des moyens pour sauver la situation. C’est ainsi qu’au niveau de plusieurs collèges privés, des parents ont déjà été convoqués pour prendre connaissance des résultats obtenus par leurs enfants et des dispositions prises par les établissements. 

À la reprise, les élèves auront une cinquantaine de jours de travail avant les examens. Toutefois, les enseignants font ressortir que c’est la période pendant laquelle il y a des averses et des cyclones qui feront que les écoles seront fermées.

 

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