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Éducation: le surpeuplement des universités décrié

Une étude réalisée par la firme Verde Frontier Group sur le secteur de l’enseignement supérieur note que  plusieurs universités seraient surpeuplées. C’est en se basant sur le ratio étudiants/chargé de cours que les analystes ont conclu que les institutions d’enseignement supérieur sont surpeuplées.

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Selon Venna Pavaday, fondatrice du Verde Frontier Group, la norme internationale veut qu’un chargé de cours ait sous sa responsabilité une classe d’au plus sept étudiants. Une pratique qui ne serait pas appliquée dans bon nombre d’universités à Maurice, et particulièrement au sein des institutions publiques, fait-elle remarquer. « Cette étude a été conduite auprès de 17 institutions », avance-t-elle. « La tendance à Maurice varie entre des classes comprenant en moyenne entre 12,06 étudiants à 25,4 étudiants. »

‘Spoon-feeding’

Elle explique que dans les universités publiques, la moyenne est de 16,5 étudiants par classe, alors que dans le privé, on se retrouve avec une moyenne de 13,9. « Ce qui vient donc démontrer que la situation est meilleure dans les universités privées. » L’étude fait cependant ressortir qu’il faut aussi prendre en compte le fait que les universités publiques accueillent généralement plus d’étudiants que les institutions privées.

« La population estudiantine dans le privé est une moyenne de 500 étudiants, alors que les universités publiques se retrouvent, elles, avec plus d’un millier d’étudiants. » Quelles sont donc les conséquences de tels chiffres ? Notre interlocutrice avance que ce ratio étudiants/ chargé de cours, impactera sur la qualité de l’éducation dispensée. « Il est un fait que lorsqu’un chargé de cours n’a pas à gérer de grandes classes, il peut être plus proche de ses étudiants et au final, cela se fait ressentir sur la qualité de l’éducation qui est dispensée. »

Verde Frontier Group

Basée depuis le mois d’avril 2015 à Ebène, la société Verde Frontier Group a publié deux rapports sur le secteur de l’enseignement supérieur. Le premier portait sur l’Assessment in Tertiary Education. Le second était axé sur la population estudiantine dans les universités. Outre le secteur de l’enseignement supérieur, cette société s’intéresse également aux Smart Cities, à l’offshore, au secteur financier et à l’architecture, entre autres.

Le rapport est diversement accueilli au ministère de l’éducation. Certains s’accordent à dire que de telles considérations ne peuvent être appliquées dans les universités, car on ne pratique pas le spoon-feeding. « L’université n’a rien à voir avec le collège. On a tendance à inciter les étudiants à faire preuve de débrouillardise », nous confie un haut cadre du ministère. Mais le président du conseil d’administration de la Tertiary Education Commission, Suren Bissoondoyal, affirme qu’une telle étude vient le conforter dans ses réflexions. « J’ai depuis longtemps fait comprendre que nous devons nous inspirer du modèle singapourien, en encourageant nos jeunes à se diriger vers les filières techniques. Nous ne pouvons nous efforcer à ‘surpeupler’ les universités. »

 

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