Faut-il revoir le calendrier scolaire pour éviter que les cours ne soient perturbés en cas des mauvaises conditions climatiques ? La question se pose après que des jours de congés forcés aient été décrétés dans le monde éducatif suivant les avis de fortes pluies.
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Le président du Mauritius Labour Congress (MLC) Haniff Peerun, estime que « la situation est alarmante », car il s’agit de « l’avenir de la jeune génération appelée à prendre la relève de ses aînés dans quelques années dans les domaines politique, économique, scientifique et autres secteurs vitaux du pays ».
À cet effet, il propose la tenue d’une table ronde regroupant les représentants du ministère de l’Éducation, des professionnels du secteur, des associations des parents-élèves et autres représentants des forces vives en vue de trouver « la meilleure formule possible pour éviter que les cours ne soient perturbés lors des intempéries ».
Pour le président syndical, qui est lui-même enseignant du primaire, il est impératif de revoir en profondeur le système de Online Education pour s’assurer que tous les élèves indistinctement puissent en bénéficier. « Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui » avance Haniff Peerun.
Parlant des élèves du cycle primaire, il avance que la majorité des familles de condition modeste n’ont qu’un seul téléviseur. « Prenons le cas d’une famille où les enfants sont dans différentes classes et qui doivent suivre les cours à la télé. Seul un d’entre eux pourra suivre ses cours à la télé » fait-il comprendre. La syndicaliste souhaite ainsi que les autorités compétentes pense à un plan B pour remédier à cette situation.
La président du MLC propose que « le ministère de l’Éducation investisse davantage dans les équipements de haute technologie pour offrir des cours en ligne de qualité aux élèves ». Il avance que cela implique une formation accrue des enseignants dans le domaine des cours en ligne et un meilleur en encadrement des élèves. « Il ne serait pas difficile pour les autorités de mettre sur pied un tel projet vu qu’elles peuvent se baser sur l’expérience du défunt Mauritius College of the Air (MCA) », fait ressortir Haniff Peerun.
Concernant l’introduction d’un nouveau calendrier scolaire, il explique que ce sont les autorités qui devront prendre une telle décision dans « l’intérêt supérieur des enfants de la République ».
Le président de la Mauritius Library Association (MLA) et secrétaire général de la Government Services Employees Association (GSEA), Gheerishsing Gopaul, est en faveur d’une refonte en profondeur du système des classes en ligne. « D’abord, il faut le rendre plus attractif pour encourager les élèves à suivre les classes quand ils sont à la maison » affirme-t-il. Des logiciels qui permettent aux enseignants d’interagir avec les élèves tant du cycle primaire que secondaire doivent être développés. « Il faut les sensibiliser davantage sur l’importance des cours en ligne et tenir de telles classes en présentiel. Cela, en guise de formation à l’intention des élèves afin qu’ils soient prêts à tout moment. Le plus important, c’est aussi la participation des parents pour la bonne marche de ce projet », explique Gheerishsing Gopaul.
En ce qui concerne les élèves du secondaire, le président de la MLA avance que les autorités peuvent introduire de nouveaux logiciels pour assurer la bonne marche des classes en ligne. « Les enseignants et les étudiants peuvent interagir à travers des ‘video calls’ et autres moyens de communication. Ils peuvent aussi travailler des exercices et envoyer à leurs enseignants par mail », souligne-t-il.
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