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Éducation 2022 : une année de transition cruciale

Le troisième trimestre avait été prolongé en 2022. Crédit-Photo illustration
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Le système éducatif en 2022 a été marqué par mal de réalisations. Cependant,  Le point avec des protagonistes du secteur. 

Si en 2022, c'était pas encore le retour à la normale dans les écoles, elle reste néanmoins,  une année déterminante pour le secteur éducatif. Une année de transition entre les classes  chamboulées par  la pandémie et le retour à la normale en 2023.  Sans compter que les résultats cette année tant pour le Primary School Achievement Certificate (PSAC) que pour le  National Certificate of Education (NCE) ont été plus ou moins satisfaisants. Un taux de réussite avoisinant le 80,63 %  pour ceux ayant participé à ces examens une première fois  et de 65,5 % pour le NCE.

Il est à noter que cette année a été marquée par le prolongement du troisième trimestre. Ce qui a permis aux enseignants d’avoir suffisamment de temps pour terminer le programme d’étude. Les élèves ont eu, pour leur part, amplement de temps pour le travail de révision et la préparation des examens.  

Au primaire, Vishal Baujeet, de la Government Teachers’ Union (GTU), estime que la situation pandémique a révolutionné le secteur de l'éducation, tant sur le plan local qu’international. « Cette circonstance exceptionnelle a donné un nouvelle opportunité aux éducateurs pour adopter et adapter la technologie dans le processus d'enseignement et d'apprentissage  ».

Vishal Baujeet estime que les mesures prises ont donné un résultat favorable au niveau des résultats de fin de cycle primaire avec le Primary School Achievement Certificate (PSAC). Il fait aussi ressortir que le retour de l'année académique - comme avant l’arrivée de la pandémie de la COVID-19 (janvier à décembre 2023) -, va donner un nouveau souffle au système éducatif.

Qualité dans les académies 

2022 a vu la deuxième cuvée des admis dans les 12 académies à travers l’île. Les élèves qui y s’y trouvent sont ceux qui ont fourni les résultats voulus aux examens du National Certificate of Education (NCE) et ont signifié l’intention de s’y faire admettre. 

Cette année, certains recteurs ont constaté que la liste de noms, qui leur a été envoyée pour les admissions, ne contient pas les résultats. Ce n’est que lorsque les élèves viennent pour leur admission en Grade 10 qu’ils découvrent les résultats obtenus. 

Le recteur d’une académie, qui souhaite garder l’anonymat, soutient qu’il faut faire une réflexion sur les élèves admis. « Est-ce que c’est vraiment un centre d’excellence que l’on veut avoir pour nos élèves ? À en voir les résultats obtenus, je me pose des questions. Le ministère de l’Éducation devrait revoir certaines choses pour ne pas perdre de vue l’objectif fixé. »

Performances excellentes 

Le président de l’UPSEE estime que 2022 a été à la fois « bénéfique et très difficile ». « L’année a été bénéfique pour les élèves qui ont obtenu leur School Certificate (SC) et le Higher School Certificate (HSC). Les résultats étaient meilleurs que l'année précédente en raison de la période de confinement. Ce qui a permis aux parents de donner un coup de main aux apprenants après les heures de classe. Il a également été prouvé que même si la plupart des apprenants n'ont pas suivi de cours particuliers pendant la période de confinement, leurs performances ont été excellentes. »

Pour une plus grande cohérence

L’enseignant de secondaire doit être un professionnel. C’est ce qui ressort d’un des amendements à l’Education Regulations 1957, No.3 Regulation 2022. Ce qui va changer, c'est que les candidats au poste d'éducateurs doivent avoir un Postgraduate Certificate in Education (PGCE) ou un B.Ed, en sus de leur diplôme. Cette décision est conforme à la recommandation du Pay Research Bureau (PRB) 2021. D’ailleurs, le PGCE est dispensé par le Mauritius Institute of Education (MIE).

Le Dr Hemant Bessoondyal, directeur du Mauritius Institute of Education (MIE), soutient, pour sa part, qu’un tel changement a des implications sur notre système éducatif. « Il faut professionnaliser l'enseignement, mettant ainsi les enseignants du secondaire au même niveau que ceux du primaire. Cette harmonisation des exigences contribue à une plus grande cohérence du système. Puis, cela contribuera à la professionnalisation de l'enseignement, soulignant son rôle important dans notre société », dit-il. 

Secondaire : le transfert des élèves ne fait pas l'unanimité 

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Le Dr Hemant Bessoondyal directeur, Mauritius Institute of Education (MIE).

L’UPSEE estime avoir été illégalement pénalisée par la Private Secondary Education Authority (PSEA). Ceci, en termes de paiement pour diverses allocations auxquelles les enseignants ont droit. À ce sujet, l’union continue de militer pour obtenir leur dû.  Par ailleurs, les nouvelles conditions de la PSEA pour le transfert des élèves dans le secondaire privé ne sont pas bien accueillies. Les managers doivent attendre l’aval de la PSEA avant d’accepter un élève dans leur établissement. Certaines conditions, dont la raison du transfert, doivent être notifiée par les parents et le transfert ne sera effectif que si la PSEA en donne l’autorisation. En attendant, l’élève devra fréquenter son collège initial.

 

 

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