Éducation : 141 problèmes de santé recensés parmi les élèves de l’Extended Programme

Le département des garçons du collège Sébastopol SSS compte le plus grand nombre de cas de problèmes de santé recensés parmi les élèves inscrits à l’Extended Programme, selon un document déposé à l’Assemblée nationale par la ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun. Ce collège a enregistré 21 problèmes de santé, ce qui suscite de vives inquiétudes. La Mohun Parsad Sharma Jugdambi SSS est le deuxième collège avec le plus grand nombre de cas (18), devant le département des garçons du Vacoas SSS (12). Le même document révèle que sur les 141 problèmes médicaux enregistrés, 80 ont fait l’objet de traitements.

Mahen Gungapersad, député du Parti travailliste (PTr), exprime son inquiétude face à ces chiffres. Dans un entretien téléphonique, le député de la circonscription n° 6 (Grand-Baie/Poudre d’Or), qui suit de près le dossier de l’éducation, déplore que les autorités aient tendance à attendre le secondaire avant de s’attaquer réellement aux problèmes de santé. Il estime que des troubles comme la dyslexie ou des maladies graves pourraient être diagnostiqués plus tôt chez les enfants.

Le député rouge affirme que les problèmes de santé des élèves inscrits à l’Extended Programme sont l’une des raisons qui affectent leur scolarité. Il souligne qu’un grand nombre d’élèves de ces classes sont issus de milieux pauvres et ne bénéficient pas d’un suivi médical adéquat dans leur environnement familial. Il est donc nécessaire, dit-il, que les autorités prêtent une attention particulière à ces enfants. « Je suis pleinement conscient de la situation car j’ai moi-même mené plusieurs études à ce sujet. Si la ministre avait de la compassion, elle ne se contenterait pas de se féliciter d’avoir réformé le système éducatif », ajoute Mahen Gungapersad.

L’Extended Programme a récemment fait la une de l’actualité à la suite d’une Private Notice Question (PNQ) adressée par le leader de l’opposition Xavier-Luc Duval à la ministre de l’Éducation. La PNQ a révélé que ce programme, né de la réforme du Nine-Year Schooling, a enregistré un taux d’échec de 98 %. Malgré cela, la ministre reste convaincue de sa pertinence et estime qu’il finira par porter ses fruits.