Live News

Eddy Boissézon n’est plus 

Le président de la République Dharam Gokool salue l’être humain au grand cœur qu’était Eddy Boissézon.

L’ancien vice-président de la République, Eddy Boissézon, est décédé, le samedi 1er novembre, à l’âge de 73 ans. Ancien ministre de la Fonction publique, il a été une figure marquante du Muvman Liberater (ML) et du Parlement mauricien. 

Publicité

Une autre figure de la politique mauricienne s’en est allée. Il s’agit de Marie Cyril Eddy Boissézon, ancien vice-président de la République, qui s’est éteint, samedi, à l’âge de 73 ans. Né le 28 mars 1952, il avait consacré une grande partie de sa vie au service public et à la politique. Ancien membre du Mouvement militant mauricien (MMM), il avait rejoint le Muvman Liberater en 2014, où il occupait le poste de secrétaire général du parti dirigé par Ivan Collendavelloo. 

Eddy Boissézon a siégé à l’Assemblée nationale de 1995 à 2000, puis de 2014 à 2019. En janvier 2017, il avait été nommé ministre de la Fonction publique et des Réformes administratives, un poste qu’il a occupé jusqu’en novembre 2019. Cette même année, après avoir été candidat non élu dans la circonscription no 17 (Curepipe/Midlands) aux élections générales du 7 novembre, il avait été proposé par le Premier ministre Pravind Jugnauth pour le poste de vice-président de la République. 

Son élection par l’Assemblée nationale est intervenue le 2 décembre 2019, jour même de son investiture. Il avait également été fait Grand Officer of the Order of the Star and Key of the Indian Ocean. Avant son engagement politique, Eddy Boissézon avait mené une carrière dans le secteur privé. Ancien élève du collège Saint-Joseph à Curepipe, il avait travaillé à la Barclays Bank, puis comme responsable des Ressources humaines chez Scott & Co. Ltd, avant de devenir directeur général d’ATICS & Co. Ltd. 

Homme de terrain, il n’avait pas hésité à poursuivre ses activités malgré une blessure à la cheville. Alors qu’il était ministre de la Fonction publique, il s’était fracturé la cheville durant un match de football, une expérience qu’il qualifiait lui-même de rappel de la vulnérabilité humaine : « On peut être ministre, mais vulnérable », avait-il confié avec le sourire. 

Eddy Boissézon était père de trois enfants. Quelques jours avant son décès, la famille Boissézon était déjà en deuil après la disparition de sa belle-sœur, l’épouse de son frère, Bernard Boissézon. Le départ de l’ancien vice-président de la République vient ainsi accabler une famille qui doit désormais affronter une double épreuve. 

Le Défi Media adresse ses sincères condoléances à son épouse Connie, à ses trois enfants et à tous ceux que ce deuil afflige. 

Eddy Boissezon : toujours actif malgré les obstacles 

Alors qu’il occupait le poste de ministre de la Fonction publique en 2018, Eddy Boissezon a surpris plus d’un. C’était lors du banquet donné en l’honneur du prince saoudien Abdulaziz Bin Saud Bin Nayef Bin Abdulaziz Al Saud, en visite à Maurice. Et pour cause ! Il avait la cheville plâtrée suite à une fracture. Sur son trente-et-un, comme à l’accoutumée, Eddy Boissezon s’est présenté assis dans un fauteuil roulant, la jambe droite plâtrée et le pantalon adapté. 

C’est au cours d’un match de football que le ministre Boissezon s’est blessé, le 16 juin 2018. Il faisait partie d’une petite équipe avec laquelle il avait pris l’habitude de jouer régulièrement. Mais ce samedi-là, un mouvement dans le feu de l’action l’a conduit à l’hôpital, où le médecin a constaté une fracture à la cheville droite. Eddy Boissezon avait alors expliqué que, normalement, cette fracture nécessitait un mois pour guérir, mais qu’en raison de son âge, son rétablissement pourrait être plus long. 

Le ministre de la Fonction publique d’alors n’a pas voulu chambouler son emploi du temps et s’est présenté à son bureau tous les jours. Il utilisait des béquilles pour ses déplacements ou un fauteuil roulant, selon les lieux où il se rendait. 

Dharam Gokhool salue un homme de cœur et de dévouement

« Eddy était un ami cher et un être humain au grand cœur. Nous avons souvent eu des échanges riches et constructifs sur diverses questions, notamment sur des sujets d’importance nationale », a écrit le président de la République, Dharam Gokhool, dans un communiqué. Ceci fait suite au décès de l’ancien vice-président de la République de Maurice, Eddy Boissézon, qu’il a eu l’occasion de rencontrer le 29 octobre dernier. 

Selon Dharam Gokhool, Eddy Boissézon a mené une carrière professionnelle remarquable et a servi notre nation en tant que vice-président de la République avec dévouement, intégrité et vision. « Sa sagesse, sa chaleur humaine et ses conseils étaient toujours très appréciés », souligne-t-il dans son message. 

Au nom du gouvernement et du peuple mauricien, ainsi qu’en son nom personnel, Dharam Gokhool a adressé ses sincères condoléances à la famille d’Eddy Boissézon, à ses proches et à tous ceux qui ont eu l’honneur de le connaître et de travailler avec lui. « Que son âme repose en paix éternelle », a écrit le Président Dharam Gokhool. 

Ken Fong exprime sa tristesse après la perte de son « grand frère » Eddy Boissézon 

Ken Fong, ancien maire de Beau-Bassin/Rose-Hill, exprime sa grande tristesse suite au décès de son grand camarade Eddy Boissézon, ainsi qu’auprès des membres de sa famille. « Eddy était un grand frère pour moi et un grand camarade. Je l’ai connu alors que j’étais au Mouvement militant mauricien (MMM). En 2014, c’est lui qui a été la première personne à faire appel à moi pour intégrer le Muvman Liberater (ML) avec Ivan Collendavelloo et ainsi débuter l’aventure au sein du nouveau parti », dit-il. 

Ken Fong ajoute qu’en tant que maire de la ville de Beau-Bassin/Rose-Hill, il a eu le privilège de travailler avec Eddy Boissézon en tant que PPS des circonscriptions nos 19 et 20. « Nous avons fait un travail magnifique avec les conseillers pour la rénovation de la phase 2 du Plaza, où il a donné un grand coup de main », précise-t-il. 

Il retient également qu’Eddy Boissézon a été un bon secrétaire général du ML et a fait la fierté du parti en tant que vice-président de la République. Ken Fong affirme qu’il était au courant qu’Eddy Boissézon n’était pas en très bonne santé ces derniers temps, et c’est avec tristesse et choc qu’il a appris son décès samedi matin. 

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !