Il a la ferme intention de faire bouger les choses et améliorer l’administration du judiciaire à Maurice. Marc France Eddy Balancy a prêté serment comme le nouveau chef juge, le mardi 26 mars 2019, à la State House, Réduit. Le nouveau no 1 du judiciaire aspire à œuvrer pour que les Mauriciens aient une justice efficace, équitable et accessible. Il se donne six jours pour faire un constat avant d’apporter « des changements drastiques ».
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Le judiciaire a un nouveau patron. Avec le départ à la retraite de Kheshoe Parsad Matadeen (après six années passées au poste de chef juge), Marc France Eddy Balancy, âgé de 66 ans, a prêté serment comme chef juge mardi à la State House. Cela en présence de Barlen Vyapoory, président de la République par intérim, de Pravind Jugnauth, Premier ministre, et d’un parterre d’invités, dont des juges et magistrats, des membres de la famille du nouveau chef juge et de plusieurs ministres (Ivan Collendavelloo, Fazila Jeewa-Daureeawoo, Eddy Boissézon, Mahen Jhugroo et Stephan Toussaint, entre autres).
Eddy Balancy occupera le poste de chef juge jusqu’à mai 2020. Le nouveau no 1 du judiciaire à Maurice a aussi été élevé au rang de Grand Officer of the Order of the Star and Key of the Indian Ocean (GOSK) après à sa prestation de serment. C’est un nouveau chef juge « bouillonnant d’idées » qui s’est adressé à la presse après la cérémonie. Il déclare avoir plusieurs petites idées en tête qui pourraient « améliorer l’administration de la justice à Maurice ». Beaucoup d’idées simples qui pourront être mises en application pour « faire avancer le judiciaire de façon incroyable », selon le chef juge. Eddy Balancy dit que les Mauriciens doivent avoir « une justice plus efficace, plus équitable et aussi plus accessible ». « Si ena ban fay, nou bizin geri ban fay la ziska ki sistem la vinn satisfezan ou sinon parfe », souligne Eddy Balancy.
Le nouveau chef juge se donne « six jours » (6 étant son chiffre préféré et porte-bonheur) pour faire un état des lieux avant d’apporter des amendements. Il est d’avis qu’il y a « des mauvaises procédures qui retardent la justice et qui empêchent une bonne justice ». Eddy Balancy ajoute qu’il veut « guérir certaines plaies dans les procédures et les mauvaises pratiques adoptées dans la profession ». Et ajoute qu’il est « un juge qui bouge » et qu’il ne compte pas « rester assis» dans son fauteuil.
Eddy Balancy est né le 6 mai 1953. Il compte presque 41 ans au barreau mauricien. Ce lauréat de la bourse d’Angleterre et ancien du collège Royal de Port-Louis détient une licence en droit (L.L.B) du prestigieux King’s College de l’Université de Londres, une maîtrise en sociologie du droit de l’Université de Brunel, au Royaume-Uni, et un diplôme d’avocat du barreau anglais.
Marié et père de deux enfants, Eddy Balancy a été journaliste, prof d’anglais, de français et de littératures anglaise et française au collège Darwin, à Flacq, avant de compléter ses études supérieures. Il prête serment au barreau mauricien en 1978. Il a été magistrat aux tribunaux de Rose-Hill, de Rodrigues et de Port-Louis. Le 7 janvier 1994, il est nommé juge à la Cour suprême. Le 1er janvier 2014, il est nommé Senior Puisne Judge, le no 2 dans la hiérarchie judiciaire.
Kheshoe Parsad Matadeen : «Je suis très satisfait du travail accompli»
Le prédécesseur d’Eddy Balancy dit être « satisfait» du travail qu’il a accompli au sein du judiciaire. Kheshoe Parsad Matadeen a tiré sa révérence le mardi 26 mars 2019, le jour de ses 67 ans. L’ancien chef juge était présent à la prestation de serment d’Eddy Balancy, son successeur à la Cour suprême.
Kheshoe Parsad Matadeen est revenu sur sa journée du lundi 25 mars 2019 qu’il qualifie de « rude », car il y avait de nombreux jugements à travailler. « Tout a été fait. Je ne laisse rien et je pars en toute tranquillité », dit l’ancien chef juge. Kheshoe Parsad Matadeen a été nommé chef juge le 31 décembre 2013 et avait succédé à Bernard Sik Yuen.
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