Législatives 2024

Écroulement de la BAI Dawood Rawat réclame Rs 22 milliards de dommages

L’ancien propriétaire du groupe British American Investment (BAI), Dawood Rawat, a saisi la Cour commerciale de la Cour suprême. Ceci par l’intermédiaire de l’avoué, Me Gilbert Noël. Dans une plainte déposée contre la Banque de Maurice (BOM), PricewaterhouseCoopers (PwC), la Financial Services Commission (FSC) et les administrateurs de la BAI – André Bonieux, Mushtaq Oosman et Yogesh Rai Basgeet. Dawood Rawat réclame Rs 22 milliards de dommages pour le préjudice subi après la révocation de la licence bancaire de la Bramer Banking Corporation Ltd (BBCL) en 2015. Selon lui, cette révocation, qu’il décrit comme « orchestrée pour des raisons politiques », a eu un impact dévastateur sur son empire financier. 

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Dans sa plainte, il fait état qu’en 2015, il détenait une participation majoritaire dans BAI Co. (Mtius) Ltd et que BBCL, l’un des piliers de son groupe, opérait sous une licence délivrée par la BOM. Il allègue que le changement de régime politique en 2015 a poussé la nouvelle administration à prendre des mesures drastiques pour affaiblir financièrement les alliés présumés de l’ancien Premier ministre, Navin Ramgoolam. Il a souligné que sa famille et les Ramgoolam sont proches depuis les années 1930. Dawood Rawat accuse la Banque de Maurice d’avoir révoqué la licence bancaire de BBCL « sans raison valable », affirmant que cette décision, prise « de mauvaise foi », a ignoré toute solution alternative. De plus, il reproche à PwC et à ses partenaires d’avoir vendu les actifs de Bramer pour la somme symbolique de Re 1, « sans aucune évaluation préalable », ce qui, selon lui, révèle une intention de démanteler le groupe BAI pour des motivations politiques plutôt qu’économiques. 

Dawood Rawat souligne que, bien avant la révocation de la licence, BAI avait pris des mesures pour se conformer aux nouvelles exigences législatives imposées en 2013. Ces amendements visaient les groupes verticaux comme BAI, et exigeaient une réduction de l’exposition de l’assureur à ses entreprises affiliées. 

Dawood Rawat indique qu’un plan de réduction des investissements liés, avait été élaboré avec la FSC, et que BAI avait réussi à abaisser son exposition de 80 % à 58 % à la fin de 2014. Il déclare qu’après les élections de décembre 2014, plusieurs membres du nouveau gouvernement ont retiré leurs fonds de la Bramer Bank peu avant la révocation de sa licence, soulevant des doutes quant à une possible fuite d’informations. Par ailleurs, il allègue que les nominations de nouveaux dirigeants à la tête de la BoM, dont Basant Roi comme gouverneur, ont accentué le « contrôle politique » sur la banque centrale, compromettant son autonomie. Dawood Rawat soutient que la fermeture de Bramer Bank a anéanti sa carrière de plus de 45 ans, et mis en péril les investissements de nombreux Mauriciens, ainsi que l’avenir de ses entreprises. D’où sa demande de réparation en justice. 
 

 

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