Économie, chômage et entrepreneuriat : les lauréats livrent leurs impressions

Banymandhub Namsharan Das, Hong Lin Damien Fat Shi, Moteea Aryani Jena , Faki Ahmed Mohammad Abraar Ibrahim et Yearoo Muhammad Aquil Khan sont les lauréats de la filière économique pour la cuvée 2018. Ils nous livrent leurs constats sur l’économie du pays.

Banymandhub Namsharan Das, 18 ans (Collège Royal de Curepipe : «La croissance de 4 % semble difficile à atteindre»

Quelle lecture faites-vous de l’économie de Maurice ?
L’économie mauricienne stagne. Le taux de croissance économique de 4 % semble difficile à atteindre. Nous devrions investir davantage dans le secteur de la finance et des TIC. La Fin Tech, c’est l’avenir et j’espère que le Budget annuel sera davantage axé dessus. Nous avons aussi besoin d’une intelligence naturelle de haute qualité avant de pouvoir utiliser l’Intelligence artificielle.

Le chômage est un problème auquel Maurice est en train de faire face ? Votre commentaire ?
Le chômage doit baisser et le gouvernement doit investir dans des secteurs plus prometteurs comme l’informatique et la finance. L’obsession des domaines universitaires doit cesser ; les écoles polytechniques, les arts et l’artisanat doivent avoir la valeur qui leur revient. Si un étudiant échoue à son SC/HSC, cela ne devrait pas être la fin. La mentalité mauricienne doit changer : les personnes excellant dans d’autres domaines, comme le sport/les arts, sont également reconnues. Il faut encourager la culture de l’entreprenariat et de promouvoir l’utilisation des technologies de l’information.

Quelle serait la meilleure approche pour dynamiser l’économie ?
Il faut engager les jeunes dans l’entrepreneuriat.

Hong Lin Damien Fat Shi, 18 ans (Collège Royal de Port Louis) : «Moins d’opportunités d’emploi pour les jeunes»

Quel est votre constat de l’économie du pays ?
On est dans la bonne direction. Maurice a réussi une performance économique exceptionnelle passant du développement de la culture de la canne à sucre pour se tourner vers le secteur financier.

Le chômage a dominé l’actualité ces dernières années ? Quel est votre regard sur le sujet ?
Le taux de chômage grimpe et il y a moins d’opportunité pour les jeunes d’avoir un emploi.

Que faire pour dynamiser l’économie ?
L’entrepreneuriat participe à la dynamique économique et il faut encourager les jeunes à fonder leur compagnie.

Moteea Aryani Jena, 18 ans (Queen Elizabeth College ) : «On est sur la bonne voie»

Quelles sont vos impressions sur l’économie mauricienne ?
On est sur la bonne voie. Maurice offre un environnement commercial idéal pour investir en termes de cadre institutionnel et juridique et de disponibilité de personnel qualifié, il doit continuer à se réinventer vers la FinTech et l’Intelligence artificielle.

Quel est votre avis sur le chômage ?
Avec le mesure par YEP, le taux de chômage descendra. Parallèlement, cela aide les jeunes à intégrer le monde du travail après leurs études.

Que conseillez-vous pour dynamiser l’économie ?
L’autonomisation économique des femmes est essentielle pour que les économies prospèrent, il faut encourager les femmes à se tourner vers l’entrepreneuriat. Je recommande aux Mauriciennes d’utiliser les produits faits localement au lieu de promouvoir les produits importés.

Faki Ahmed Mohammad Abraar Ibrahim (19 ans (RCPL) : «L’entrepreneuriat, le moteur du développement économique»

Quelle lecture faites-vous de l’économie de Maurice ?
L’économie mauricienne s’est transformée. Il faut la redresser et la diriger vers les nouveaux centres de croissance. Elle continue de croître et c’est sans doute l’économie la plus performante d’Afrique. Elle est dans la bonne direction en raison de son ambition de se développer en un centre d’excellence dans la région en matière de fiscalité, d’investissement et de finances.

Quelle serait la meilleure approche pour la dynamiser davantage ?
Face à la concurrence internationale, le pays doit se tourner davantage vers les nouvelles technologies. En outre, l’entrepreneuriat est le moteur du développement économique. Donc, il faut inciter l’entrepreneuriat.

Yearoo Muhammad Aquil Khan (18 ans (RCC) : «Il faut des ‘SME incentives’»

Que pensez-vous de l’économie du pays ?
Maurice s’apprête à entrer dans une nouvelle ère économique en développant les services financiers (FinTech) et les infrastructure comme le Metro Express. Le pays a très bien réussi à s’imposer comme une destination touristique par excellence.

Quel est votre avis sur le chômage ?
Le taux de chômage devrait continuer à prendre la pente descendante cette année avec les nouvelles mesures budgétaires. Les jeunes doivent se tourner vers des cours de l’intelligence Artificielle et la FinTech.

Selon vous, l’entrepreneuriat doit être favoriser…
L’entrepreneuriat est à l’origine de la croissance économique. Du coup, il faut avoir plus de ‘SME incentives’ pour se lancer dans l’entrepreneuriat.