L’apport des entreprises privées dans la création de richesses en Afrique est plus important qu’on ne le croit. Afin que le secteur privé puisse continuer dans cette voie, les partenaires publics et privés se doivent de dégager des stratégies solides.
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Sur le continent, le secteur privé est la source de deux tiers de l’investissement et de trois-quarts du rendement économique. Les entreprises, tant dans les secteurs formel et qu'informel, emploient 90 % de la main-d’œuvre. Malgré son influence sur l’économie, le secteur privé, dans son ensemble, fait face à d’innombrables défis: infrastructures publiques désuètes, dont le transport et l’électricité, pénurie de main-d’œuvre qualifiée, restriction commerciale et difficulté à obtenir du financement à moyen et long termes.
C'était là l’esquisse d’une séance dédiée à la question de compétitivité du secteur privé mardi 21 mars, à l’hôtel Westin, Balaclava lors de la deuxième journée de la première édition de la plateforme économique africaine.
« L’action pour améliorer la compétitivité se doit d’être pragmatique et ciblée. La facilitation des affaires favorisera l’investissement et apportera de la transparence. Elle soutiendra les petites et moyennes entreprises et le flux d’investissements étrangers. C’est très important que les secteurs public et privé œuvrent ensemble sur la facilitation des affaires », a fait ressortir Raj Makoond, Chief Executive Officer de Business Mauritius, à l’issue de la séance plénière.
Et d’ajouter: «La plateforme économique africaine a une réelle ambition (d’améliorer) la compétitivité au niveau du continent. C’est fondamental qu’on arrive à avoir un plan d’action à l’échelle africaine. On pourra commencer avec les pays qui ont la capacité de mettre en place ces mécanismes, comme on le fait à Maurice.»
La Plateforme économique africaine est une initiative de l’Union Africaine. L’évènement de trois jours réunit des décideurs politiques, dont des chefs d’État, des entrepreneurs ayant une vision sur l’Afrique et des universitaires. Le rassemblement devrait se tenir chaque année afin d’aider à intégrer économiquement les pays d'un continent ayant une population de 1,3 milliard de personnes, une classe moyenne en croissance et un produit intérieur brut de 3,4 milliards de dollars.
«La facilitation des affaires est un effort permanent, d’où la nécessité d’avoir un mécanisme entre le public et le privé aux niveaux national et continental », a dit Raj Makoond.
Nando Bodha, ministre des Infrastructures publiques :«La solution, c’est d’implémenter les initiatives»
«Il y a eu beaucoup d’échanges sur les contraintes du secteur privé. On se rend compte que cette plateforme est un forum économique et non pas politique. Tout le monde est d’accord aujourd’hui sur la façon de réaliser et de suivre ces initiatives selon une feuille de route. (…)
On a déjà la vision. La solution, c’est l’implémentation. Tous les pays ont déjà commencé à communiquer entre eux et évoquer leurs problèmes. Et tout le monde est d’accord aujourd’hui que le gouvernement a un rôle, le secteur privé a le sien », a fait ressortir le ministre des Infrastructures publiques, NandoBodha, dans un bref entretien au Défi Quotidien.
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